L’adolescent est l’un des quatre joueurs québécois à avoir été sélectionnés parmi l’équipe U15 pour participer à cette compétition d’envergure. Et pourtant, il y a quelques mois à peine, rien ne laissait croire que cette expérience était à sa portée.
« C’est un peu inattendu, a confié Vincent en entrevue avec LE COURRIER à l’approche des United World Games. Je n’ai pas fait de camp de sélection ou quelque chose du genre. Je disputais un tournoi à Trois-Rivières avec le sport-études pendant la semaine de relâche et un recruteur de l’équipe canadienne m’a vu jouer. Il m’a ensuite approché pour savoir si je serais intéressé à joindre l’équipe. »
Évidemment, le Maskoutain n’allait pas refuser pareille invitation même s’il n’était pas familier avec cette compétition internationale, encore peu connue en Amérique du Nord.
Le nom des United World Games ne vous dit d’ailleurs sans doute rien. Pourtant, il s’agit d’un rendez-vous international multisports, à la manière des Jeux olympiques, qui est organisé pour les jeunes par l’UNESCO. Au total, une trentaine de pays y sont représentés. Une dizaine de disciplines sont proposées, soit le tennis, le basketball, le volleyball, le rugby, le soccer, le softball, le hockey sur glace, le hockey sur gazon, le floorball (semblable au hockey cosom) et le hockey balle (dek hockey).
C’est surtout pour ses aptitudes défensives que Vincent Boucher a été sélectionné au sein de l’équipe canadienne. Ses habiletés pour contrer les attaques adverses lui ont notamment permis de capter l’attention du recruteur qui l’a vu jouer.
« Il n’y a pas de défenseur en tant que tel en trois contre trois, mais je suis plus souvent derrière. J’aime contrôler le jeu et le relancer », a raconté l’adolescent, qui joue au dek hockey depuis un peu plus de cinq ans.
Le Maskoutain fait partie de la toute première cuvée d’athlètes qui a pu intégrer le programme sport-études en dek hockey à l’école Fadette. Il joue aussi au sein des ligues de Dek Hockey Saint- Hyacinthe. En jouant chaque jour, il a notamment amélioré son contrôle de la balle, son maniement de bâton et son positionnement, en plus de constater des bénéfices sur le plan stratégique, énumère-t-il. Des atouts qu’il souhaitera utiliser lors des United World Games.
Avant de s’envoler pour l’Autriche, l’adolescent était déjà fébrile à l’idée de pouvoir rivaliser contre des joueurs d’un peu partout dans le monde.
« Je ne sais pas trop à quoi m’attendre. J’ai surtout hâte de voir les styles de jeu différents d’un pays à l’autre », a-t-il mentionné.
Afin de se préparer à l’approche des United World Games, l’équipe canadienne s’est réunie à Toronto à la fin mai le temps d’une journée de pratique. C’était la première fois que tous les joueurs de la formation se rencontraient.
« Le but, c’est de gagner, c’est sûr, mais l’important sera aussi d’avoir du fun là-bas », a souligné Vincent, reconnaissant d’avoir la chance de vivre cette expérience.