Nos deux bras économiques maskoutains, celui de la ville de Saint-Hyacinthe et celui de la MRC des Maskoutains, ont livré récemment quelque chose qui ressemble à un premier bilan de leur toute première année d’existence.
Saint-Hyacinthe Technopole et Développement Économique de la MRC ont présenté conjointement le fruit d’une tournée des PME industrielles de la grande région de Saint-Hyacinthe et des chiffres pour le moins éclatants, voire étonnants.
Est-il permis de s’étonner d’apprendre qu’il s’est créé en 2015 un total de 909 emplois dans la région et qu’il s’en est perdu 678, pour un bilan net et positif de 231?
Peut-on se surprendre de constater qu’il s’agit d’un record en ce qui a trait aux emplois créés, et ce, même si les investissements industriels ont chuté de 100 M$ sur le même territoire au cours de la même année de référence? Ma réponse est oui. C’est étonnant et assez surprenant merci. On serait porté à demander : où ça?
La création de 909 emplois comme la perte de 678, ce sont des jobs en ta…. Ça laisse des traces habituellement. Et souvent ça arrive où ça disparaît par paquet, et non à la graine avec un emploi de plus ou de moins ici et là. Prenons l’exemple d’Olymel qui annonce un investissement de 10 M$ à Saint-Damase et la création de 10 emplois.
Ou encore la fermeture de Picard Métal à Saint-Pie qui en fera disparaître une vingtaine, même si l’entreprise nous en avait déclaré trois fois plus lors de notre édition 2015-2016 du cahier des 200 plus grandes entreprises de la MRC des Maskoutains.
L’éternel problème dans les chiffres que nous balancent Saint-Hyacinthe Technopole et Développement économique de la MRC, et c’était le cas avant cela avec les bilans annuels du CLD, c’est l’absence de données vérifiables, de ventilation. Parle-t-on d’emplois créés ou perdus à temps plein ou à temps partiel? Aucune idée.
Il faut prendre tous ces chiffres pour du cash et avoir la foi. Idem au niveau des investissements de 136 M$ en 2015. Quand on demande des précisions sur tous ces chiffres, la réponse est toujours la même : les entreprises exigent la confidentialité.
S’il est facile de comprendre qu’une entreprise soit réticente à révéler qu’elle a dû mettre à pied 5, 10 ou 15 employés, on comprendrait qu’une entreprise qui a le vent dans les voiles ait moins de réserve à le crier sur tous les toits, non?
Sinon, la modestie de nos entrepreneurs est tout à leur honneur.
J’entends déjà des gens dire que notre cahier des 200 plus grandes entreprises commande un pareil exercice de foi. C’est faux. Bien entendu, nous ne forçons personne à se soumettre au détecteur de mensonges, mais quand nous annonçons, tous secteurs confondus, l’ajout de 669 emplois sur une année dans nos commerces et nos entreprises de 20 employés et plus, tous ces emplois se retrouvent dans nos tableaux. Ce sont des données vérifiables pour le grand public.
On va donc prendre acte des données annuelles de Saint-Hyacinthe Technopole et de Développement Économique de la MRC, sans plus. Elles traduisent au mieux une tendance, une direction, un mouvement. Amen.