18 janvier 2024 - 03:00
Baisse marquée des ventes de maisons en 2023
Par: Sarah-Eve Charland
À Saint-Hyacinthe, 299 maisons unifamiliales ont été vendues entre janvier et novembre 2023, ce qui représente une baisse de 19 % comparativement à l’année précédente. Photothèque | Le Courrier ©

À Saint-Hyacinthe, 299 maisons unifamiliales ont été vendues entre janvier et novembre 2023, ce qui représente une baisse de 19 % comparativement à l’année précédente. Photothèque | Le Courrier ©

Le marché de la revente de propriétés à Saint-Hyacinthe a connu un véritable ralentissement, laissant présager une stabilisation en 2024.

L’Association professionnelle des courtiers immobiliers du Québec (APCIQ) a dressé un premier bilan de l’année 2023, englobant les mois de janvier à novembre, afin de comprendre à quoi ressemblera l’année 2024. Les conclusions ont été tirées à partir des données sur Centris.

Dans la région de Saint-Hyacinthe, ce qui inclut également Saint-Dominique et Saint-Simon, les ventes résidentielles ont diminué de 20 % comparativement à la même période l’année précédente. Aucune catégorie de propriété ne s’en est bien sortie. Ce sont les plex qui accusent toutefois la plus grande baisse, soit de 24 %. Les ventes de maisons unifamiliales et de copropriétés ont diminué respectivement de 19 % et de 15 %.

On a aussi connu une baisse du nombre d’inscriptions de nouvelles propriétés mises en vente de 4 % pour atteindre 708 inscriptions en 2023. Le prix médian des maisons unifamiliales s’est élevé à 410 000 $, représentant une diminution de 2 % comparativement à l’année précédente.

Alors que la surenchère était encore chose courante en 2021 et en 2022, elle a été beaucoup moins présente en 2023. Environ 14 % des propriétés dans la région de Saint-Hyacinthe se sont vendues à un prix final supérieur de 5 % au prix demandé. Les ratios étaient de 41 % en 2021 et de 46 % en 2022. La proportion diminue à 3 % pour les propriétés dont le prix final dépasse de 10 % le prix demandé.

L’année 2023 s’est caractérisée par une adaptation des acteurs du marché aux taux d’intérêt, par un niveau d’activité plus proche de la moyenne historique et par des conditions de négociation plus normales, estime l’APCIQ.

Vers une stabilisation

Toujours selon l’APCIQ, l’année 2024 devrait être la première véritable année de stabilisation du marché de la revente, mettant un terme à la surchauffe postpandémique. « Les taux d’intérêt devraient entamer un cycle baissier dans un contexte de ralentissement plus marqué de l’économie. Le repli du marché de l’emploi combiné à des prix toujours plus élevés contribuera à l’affaiblissement des ventes au début de l’année 2024. Une hausse des nouvelles inscriptions est à prévoir, ce qui permettra au marché de bénéficier de conditions plus équilibrées. Cette période sera propice aux opportunités d’achat plus nombreuses et négociables pour les acheteurs qui seront en mesure d’en profiter », affirme le directeur du Service de l’analyse de marché de l’APCIQ, Charles Brant.

La prochaine année devrait se dérouler en deux temps, explique-t-il. « Cette situation sera de courte durée, car l’activité transactionnelle devrait être réactive aux premières annonces de baisse de taux, prédisposant à une reprise plus franche du marché dans le courant de l’année. Cette reprise sera notamment soutenue par des flux migratoires élevés et les perspectives d’une reprise économique soutenue pour des investissements structurants importants », conclut-il.

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