Des quatre rôles pour lesquels elle a auditionné, Victoria jouera un ange dans neuf représentations. Bien que ce personnage ne présente pas nécessairement de grands défis techniques, la synchronisation des 14 danseurs sur scène se doit d’être parfaite. C’est là qu’entre en jeu le facteur de stress.
« Aux auditions, j’étais stressée au début, mais plus ça allait et mieux c’était. Je savais ce que je m’en allais faire de toute façon, a confié la jeune fille. C’est assez différent de l’an passé avec mes rôles d’enfant de la fête et de mouton blanc. Les niveaux techniques étaient différents. L’expérience sera tout aussi passionnante cette année, il y a juste moins de défi. »
La ballerine de 12 ans se considère d’ailleurs chanceuse de faire partie du spectacle de Montréal « puisqu’il est d’une qualité professionnelle ». Avec les années, elle a pu se forger un réseau d’amis qu’elle retrouve chaque année, ce qui ajoute du plaisir à la passion.
L’Opéra de Paris à Montréal
Si la grandeur a joué contre Victoria pour certains rôles de Casse-Noisette, sa soeur Alexandra a été avantagée lors de son audition pour le spectacle Paquita qui a été présenté par les Grands Ballets Canadiens en collaboration avec le Ballet de l’Opéra de Paris du 16 au 19 octobre. Choisie à titre de figurante, la jeune fille de 14 ans a su se démarquer d’une trentaine d’autres demoiselles qui s’étaient présentées en audition.
« J’ai été vraiment surprise d’être choisie. Au début, quand la responsable des figurants m’a pointée, j’ai cru qu’elle voulait me demander ce que je faisais là », a raconté Alexandra en entrevue au COURRIER.
Paquita est un ballet classique écrit au 18e siècle. Il s’agit de l’histoire d’un prince espagnol qui tombe amoureux d’une gitane, Paquita. Ils ne peuvent cependant pas se marier puisqu’ils ne sont pas du même sang, mais la femme découvre qu’elle est de sang noble donc le mariage peut avoir lieu.
La ballerine maskoutaine est entrée en scène lors du deuxième acte en tant que représentante du peuple noble lors d’un grand bal. Sa prestation misait d’ailleurs sur la posture et le maintien qui ont mis en évidence toute la force de la ballerine.
Faire partie de la distribution de ce ballet a été formateur pour Alexandra qui s’est retrouvée à danser aux côtés de danseurs de haut calibre. Une expérience des plus formatrices qui n’a qu’amplifié sa passion pour cette discipline artistique.
« La troupe de Paris était incroyable, raconte Alexandra. Les pas qu’ils faisaient étaient toujours très techniques et hyper difficiles. Le niveau de ballet était tellement élevé que c’était toujours phénoménal. En étant sur scène avec eux et de les voir pratiquer, j’avais les meilleurs billets de la salle. Ils sont tous dévoués au ballet et c’est ça qui est encore plus motivant. Ça m’a fait encore plus aimer la danse. »
Pour plus de détails concernant le spectacle Casse-Noisette présenté du 11 au 30 décembre à la salle Wilfrid-Pelletier de la Place des Arts de Montréal, il faut se rendre au www.grandsballets.com.