« L’étude ne m’a causé aucune surprise, parce que j’étais convaincu dès le départ que c’était impossible à réaliser. Mathématiquement, le nombre d’utilisateurs est insuffisant; le fardeau aurait été très lourd pour la Ville et les citoyens », soutient M. Barré.
Lui qui utilise sa voiture tous les jours pour se rendre au boulot à Montréal ne voit pas le jour où il pourra faire l’aller-retour à bord du train de banlieue. « Et je ne le verrai pas de mon vivant non plus. Je n’ai jamais cru au train de banlieue, même pas une seconde », affirme-t-il.
Néanmoins, toutes les fois où il aurait pu adopter, au conseil, une position contraire à celle des vrais partisans du train, il ne l’a pas fait. « Je ne voulais pas m’opposer pour m’opposer. Je laissais couler le dossier, comme tout le monde. Mais quand Claude Corbeil est arrivé au conseil et que je lui ai mis les points sur les « i », je lui ai dit ce que j’en pensais, du train de banlieue », rappelle-t-il.
De fait, après les élections de novembre 2013, Bernard Barré avait prononcé un discours d’accueil plutôt dur à l’endroit du nouveau maire, le qualifiant même de « monsieur train de banlieue », par dérision. « Tout le monde a pris conscience du coût astronomique du train de banlieue », avait-il déclaré en pleine séance publique.
Le conseiller David Bousquet, lui, n’avait pas encore lancé la serviette dans ce dossier, mais la nouvelle étude vient de le décourager complètement. « Ça met fin à nos espoirs de faire du train de banlieue un moteur de développement pour Saint-Hyacinthe. Personnellement, j’y croyais, mais il fait bien se rendre à l’évidence qu’il n’y a aucune volonté du côté de nos partenaires, le ministère des Transports et l’AMT, de prolonger le train de banlieue jusqu’à Saint-Hyacinthe. Je ne pense pas qu’il y ait autre chose à ajouter. »