16 novembre 2023 - 03:00
Sports équestres
Béatrice Boucher atteint de nouveaux sommets en participant aux Jeux panaméricains
Par: Maxime Prévost Durand
Avec sa jument Summerwood’s Limei, la cavalière Béatrice Boucher a représenté le Canada en dressage lors des Jeux panaméricains qui se sont déroulés au Chili, en octobre. Photo gracieuseté

Avec sa jument Summerwood’s Limei, la cavalière Béatrice Boucher a représenté le Canada en dressage lors des Jeux panaméricains qui se sont déroulés au Chili, en octobre. Photo gracieuseté

La cavalière Béatrice Boucher, de Saint-Dominique, a vécu la plus importante compétition de sa carrière, du 22 au 25 octobre, en se rendant au Chili pour les Jeux panaméricains. Ses coéquipières et elle ont permis au Canada de remporter la médaille de bronze en dressage, en plus d’assurer la place d’une équipe du pays à cette épreuve lors des Jeux olympiques de Paris qui auront lieu en 2024.

L’exploit est d’autant plus remarquable pour Béatrice puisqu’elle a réalisé ses performances avec une jument du Québec, Summerwood’s Limei, des élevages DeLys. Habituellement, dans les sports équestres de haut niveau, on voit surtout des chevaux européens à l’œuvre.

« Je pense que c’est le premier cheval québécois à se rendre à une compétition de ce niveau-là », confie la cavalière de 26 ans en entrevue avec LE COURRIER.

Béatrice était aussi la seule athlète issue du « small tour » à faire partie de l’équipe canadienne de dressage. Toutes les autres compétitionnent sur le circuit « grand prix », un niveau supérieur.

L’autre particularité était que cinq des six cavalières de l’équipe canadienne provenaient du Québec, une première dans l’histoire des sports équestres au Québec, a fait savoir Cheval Québec via un communiqué de presse. En plus de Béatrice Boucher, on trouvait la Montréalaise Mathilde Blais-Tétreault, la Lavalloise Camille Carier-Bergeron et l’Outremontaise Naïma Moreira-Laliberté, ainsi que l’Adéloise Tanya Strasser-Shostak comme réserviste.

Malgré l’ampleur du moment, la Dominiquoise a pu compter sur un cheval en contrôle de ses moyens pour contribuer aux succès de l’équipe canadienne.

« Lors des deux jours de compétition, j’étais la première de l’équipe à passer. J’avais la responsabilité de mettre un pointage sur le tableau, raconte Béatrice à propos de son expérience aux Jeux panaméricains. Je suis contente parce que j’étais dans les trois scores [cumulés] qui permettaient à l’équipe de monter sur le podium. »

Le défi était grand pour elle de faire sa place dans le classement puisque les athlètes du circuit « grand prix » voyaient leur pointage être bonifié de 3 %, contrairement à ceux du circuit « small tour », a-t-elle expliqué. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’il y avait une seule place pour une athlète « small tour » au sein de l’équipe canadienne.

Au classement final, le Canada a été devancé par les États-Unis et le Brésil sur le podium.

« Il y a eu beaucoup de montagnes russes, a néanmoins reconnu Béatrice. C’était notre première fois [aux Jeux panaméricains] pour nous toutes et c’était le premier voyage de cette ampleur pour nos chevaux. C’était stressant de savoir si notre cheval allait bien réagir au voyage et supporter la pression de la compétition. »

Une grande chimie

En plus de compter sur les aptitudes physiques de Summerwood’s Limei, Béatrice Boucher peut attribuer le succès qu’elle connaît avec sa jument à la chimie qu’elles ont développée au fil des années.

« C’est une jument purement québécoise, qui a été élevée près de Sherbrooke, raconte-t-elle. J’ai travaillé pour cet élevage lorsqu’elle avait de 4 à 6 ans. Ensuite, on s’est perdues de vue pendant environ deux ans, mais quand on s’est recroisées, ça a vraiment cliqué. »

« Rendu à ce niveau, c’est tellement personnel, ça passe par la communication. Le fait d’avoir été dans sa vie si jeune, c’est certain que ça aide. On a tellement une bonne connexion. Cette jument ne se démarque pas parce qu’elle est la plus spectaculaire ou la plus athlétique, mais elle fait tout bien et elle est constante », poursuit-elle.

C’est d’ailleurs cette constance, observée tout au long de la saison, qui a permis au tandem de se qualifier en vue des Jeux panaméricains et d’obtenir du succès au Chili.

Même si le Canada s’est assuré d’avoir une équipe de dressage aux prochains Jeux olympiques, il est encore trop tôt pour savoir si Béatrice Boucher représentera le pays à Paris.

« Pour chaque compétition, on doit se qualifier à nouveau », précise-t-elle.

En toute rationalité, elle est consciente qu’il sera sans doute plus difficile de faire sa place au sein de l’équipe canadienne en tant qu’athlète du circuit « small tour ». Elle prévoit néanmoins de suivre les différentes étapes de qualification au début de 2024 pour tenter d’être sélectionnée à nouveau.

image

Une meilleure expérience est disponible

Nous avons détecté que vous consultez le site directement depuis Safari. Pour une meilleure expérience et pour rester informé en recevant des alertes, créez une application Web en suivant les instructions.

Instruction Image