10 mai 2012 - 00:00
La tour à bureaux du Groupe Robin
Beauward a mis la Ville au défi
Par: Le Courrier
Les Centres d'achats Beauward, propriétaire des Galeries, ont mis en demeure la Ville et les conseillers de ne pas adopter le règlement de zonage autorisant le Groupe Robin à construire une tour à bureaux. En vain.

Les Centres d'achats Beauward, propriétaire des Galeries, ont mis en demeure la Ville et les conseillers de ne pas adopter le règlement de zonage autorisant le Groupe Robin à construire une tour à bureaux. En vain.

Les Centres d'achats Beauward, propriétaire des Galeries, ont mis en demeure la Ville et les conseillers de ne pas adopter le règlement de zonage autorisant le Groupe Robin à construire une tour à bureaux. En vain.

Les Centres d'achats Beauward, propriétaire des Galeries, ont mis en demeure la Ville et les conseillers de ne pas adopter le règlement de zonage autorisant le Groupe Robin à construire une tour à bureaux. En vain.

Même sous la menace d'un recours en justice par Les Centres d'achats Beauward, propriétaire des Galeries St-Hyacinthe, le conseil municipal de Saint-Hyacinthe a adopté lundi soir les deux règlements de zonage qui permettront au Groupe Robin, un compétiteur des Galeries, de construire une tour à bureaux sur ses terrains bordant l'autoroute Jean-Lesage.

LE COURRIER a appris que vendredi dernier, Beauward avait mis en demeure la Ville de Saint-Hyacinthe d’abandonner les projets de règlements en question, sans quoi des procédures judiciaires pourraient être enclenchées contre elle. La mise en garde de Beauward a été servie au maire, Claude Bernier, aux onze conseillers municipaux ainsi qu’à la direction générale de la Ville.

« Ce n’est pas surprenant qu’ils fassent un mouvement. On s’attendait à ce qu’il y ait une démarche judiciaire », a commenté le conseiller du district Bois-Joli, Alain Leclerc, qui appuie toujours inconditionnellement le projet Robin. C’est d’ailleurs lui qui a parrainé les deux règlements litigieux adoptés lundi. « C’est un projet extraordinaire, un « projet phare » qui amènera beaucoup de belles choses à la Ville de Saint-Hyacinthe », assure-t-il.Lundi soir, seules les deux conseillères qui siègent au comité consultatif d’urbanisme (CCU),Sylvie Adam et Nicole Dion-Audette, ont voté contre l’adoption des deux règlements parce qu’ils vont à l’encontre du nouveau plan d’urbanisme, tel qu’adopté en décembre 2010. « Je maintiens que le plan d’urbanisme est encore tout chaud et qu’il fait parfaitement notre affaire », a déclaré Mme Adam au moment du vote. Sa collègue Dion-Audette a quant à elle signalé que pour s’opposer aux dispositions touchant le projet Robin, elle se devait aussi de voter contre d’autres modifications à la réglementation d’urbanisme qu’elle approuve, parce que celles-ci étaient greffées au reste. « Je trouve ça dommage. L’édifice à bureaux aurait dû faire l’objet d’un règlement à lui seul », a-t-elle déclaré. Elle a aussi rappelé que ce projet avait été soustrait à l’examen du CCU, ce qu’elle déplore.D’autres conseillers, dont Donald Côté et David Bousquet, sont plutôt des partisans d’une exploitation commerciale accrue des abords de l’autoroute 20. M. Bousquet croit que la Ville doit favoriser entre autres l’implantation d’édifices à bureaux pour se donner plus de latitude dans ses propres projets. « À Saint-Hyacinthe, on continue d’investir beaucoup dans les loisirs (…). Mais pour financer des projets comme ceux des Loisirs Christ-Roi, des Loisirs Douville, ça prend des sous, et ces sous-là proviennent du secteur économique », a-t-il soutenu. Dans la salle, le directeur général des Galeries St-Hyacinthe, André Brochu, a assisté à toute la séance du conseil sans broncher. « Je ne m’attendais pas à de grands changements ce soir, mais c’est important qu’on sache ce que les conseillers disent. Il n’y a pas de décision de prise encore sur ce qu’on va faire, mais ça va venir sûrement », a-t-il confié au COURRIER.Le premier règlement adopté lundi en faveur du groupe Robin autorise entre autres, dans la zone concernée, la construction d’un bâtiment pouvant atteindre sept étages – la norme était auparavant de 17 mètres – tandis que le second règlement y autorise « un édifice à bureaux intégrant des caractéristiques de développement durable ». Avant ces changements, le nouveau plan d’urbanisme n’autorisait les bâtiments de ce genre que dans la zone – celles des Galeries St-Hyacinthe – où Beauward a érigé une première tour à bureaux. À cet endroit, la hauteur maximale d’un bâtiment ne peut excéder 56 mètres.

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