Je suis entièrement d’accord avec vous. Ce citoyen mérite mes excuses.
Votre lettre très bien écrite et vos renseignements précis me concernant suscitent chez moi une fierté, constatant que vous me suivez assidument. C’est rare et j’en suis flatté. Merci beaucoup.
Le seul reproche que j’ai à vous faire, et j’espère que vous allez me le pardonner, c’est l’absence de contexte qui est essentiel dans de telles accusations.
Le citoyen en question tournait en rond depuis près de quinze minutes au sujet de son évaluation municipale qu’il considérait injuste alors que son seul recours possible est de la contester à qui de droit.
Quand je suis arrivé au conseil municipal en 1998, j’ai été avisé de ne jamais tenter d’influencer l’évaluateur municipal puisque cela constituait une destitution automatique de mon rôle d’élu. Même chose pour le juge municipal. Cette intervention aurait pu être réglée en moins de deux minutes, peut-être moins. Malheureusement, ce ne fut pas le cas. Tellement long et pénible que même ma mère a changé de poste.
Quand le citoyen est passé à un autre sujet, il a mentionné, et je le cite, « j’étais venu il y a deux ans pour parler des pots de fleurs dans le quartier de M. Barré qui y tient, mais je pense qu’on n’a plus les moyens de se payer ça et on devrait mettre l’argent ailleurs ».
Je n’avais pas prévu d’intervenir jusqu’au moment où le citoyen a visé mon quartier. Je n’ai pas eu le choix. J’ai répété pour la deuxième fois que cet ajout, qui date d’une vingtaine d’années, fait la joie de beaucoup de personnes et nous permet d’avoir une réputation enviable au niveau provincial (Villes et villages en santé). Une ville où il fait bon vivre. Impossible de laisser passer ça. J’ai fait mon travail. J’ai défendu mon quartier.
J’avoue toutefois que mon attitude et mon ton étaient exagérés, d’où mes excuses. La prochaine fois que le citoyen reviendra pour parler des pots de fleurs, et les chances que ça arrive sont bonnes, je promets d’adopter un ton mielleux et de laisser le soin de défendre cesdits pots à André Arpin, qui est conseiller du secteur de la rue Girouard Ouest, aussi une rue patrimoniale. Je suis certain qu’il sera convaincant parce qu’enlever ces pots sur la rue Saint-Pierre Ouest aurait pour à conséquence d’enlever ceux de la rue Girouard Ouest. Ce sont des jumelles. Méchant pas en arrière, selon moi et bien d’autres.
Bernard Barré, conseiller municipal du district La Providence