25 juillet 2024 - 03:00
De retour au volant d’une monoplace au Grand prix de Trois-Rivières
Bertrand Godin n’a pas encore fait son dernier tour de piste
Par: Maxime Prévost Durand
Bertrand Godin prendra le départ des trois courses de la série Formule 1600 au Grand prix de Trois-Rivières en août. Photo Audrey McMahon

Bertrand Godin prendra le départ des trois courses de la série Formule 1600 au Grand prix de Trois-Rivières en août. Photo Audrey McMahon

Lors de sa dernière présence au Grand prix de Trois-Rivières, en 2019, Bertrand Godin avait remporté l’une des épreuves de la série Formule 1600.

Lors de sa dernière présence au Grand prix de Trois-Rivières, en 2019, Bertrand Godin avait remporté l’une des épreuves de la série Formule 1600.

Après cinq ans d’absence sur les pistes, Bertrand Godin sera de retour au volant d’une monoplace en participant aux trois courses de la série Formule 1600 qui auront lieu dans le cadre du Grand prix de Trois-Rivières (GP3R), du 9 au 11 août.

Pour l’occasion, le pilote maskoutain renouera avec la Mygale #77 de l’équipe Britain West Motorsports. Aux com-mandes de cette voiture, il avait notam-ment inscrit deux victoires au GP3R, en 2018 et en 2019.

Même s’il a été intronisé au Temple de la renommée du sport automobile cana-dien en 2022, Bertrand Godin n’avait pas accroché son volant pour autant. Il attendait simplement l’opportunité qui allait le ramener en piste. Il ne s’est donc pas fait prier lorsqu’on lui a proposé de piloter la Mygale #77 à Trois-Rivières.

« J’ai toujours ce désir de piloter une voiture de course, c’est certain, et ce sera avec une bonne voiture parce qu’on est avec la même équipe avec laquelle on avait eu du succès en 2018 et en 2019 », lance-t-il avec enthousiasme en entre-vue avec LE COURRIER.

À défaut d’avoir été en piste depuis la pandémie, Bertrand Godin n’a jamais cessé de s’entraîner, ce qui lui a permis de saisir la balle au bond pour accepter cette invitation.

« Dans les deux dernières années, j’ai même haussé le rythme d’entraî-nement avec un plan alimentaire et un plan d’exercice bien défini. Je pense que je n’ai jamais été aussi en forme de toute ma vie, malgré mon âge, mentionne-t-il. Je dis toujours que j’ai 18 ans dans l’âme, mais avec 38 ans d’expérience! »

Le pilote est d’ailleurs excité à l’idée de partager la piste avec la relève pro-metteuse qui pousse en Formule 1600.

« C’est un grand privilège d’affron-ter une nouvelle génération de pilotes, dit-il. Les jeunes aujourd’hui, je les trouve plus talentueux que les gens de mon époque parce qu’ils ont commencé [à piloter] plus jeune. J’ai commencé en karting à l’âge de 18 ans, alors que cer-tains d’entre eux ont commencé en kar-ting à l’âge de 4 ans. En plus de ça, il y a plus de technologies qui permettent de mieux comprendre le pilotage et d’évo-luer plus rapidement. »

LA PANDÉMIE LUI A COÛTÉ UN VOLANT EN EUROPE

Reculons en 2019. Durant cette année, Bertrand Godin avait le vent dans les voiles. Il venait de terminer sa toute pre-mière saison complète en près de 25 ans en Formule 1600, cumulant au passage quelques podiums. Cette renaissance devait même le conduire en Europe la saison suivante, mais la pandémie a fait échouer ce plan.

« Il y a eu des démarches avant la pandémie [pour faire une saison à l’extérieur du pays]. On avait obtenu un volant en endurance en Europe, mais malheureusement, ça n’a pas pu se faire [à cause de la pandémie] », se remémore le pilote d’expérience.

« Ça a été un coup dur, reconnaît-il. Par la suite, je n’ai pas eu d’autres opportunités. »

Malgré cette déception, le Maskoutain a continué d’entretenir l’espoir d’un retour en piste.

« Chaque fois que j’embarque dans mon simulateur, je redeviens Bertrand Godin le pilote de course », soutient-il en riant.

L’opportunité qui s’offre à lui au Grand prix de Trois-Rivières le réjouit au plus haut point. Il se promet d’en savourer chaque instant, ne sachant pas quand il pourra vivre à nouveau l’exaltation d’une course.

« À chaque course, je me dis que c’est peut-être la dernière. Ça me traverse l’esprit chaque fois que je débarque d’une voiture. Je sais que ma carrière est plus derrière moi, sauf que ça m’amène à savourer le moment pré-sent. Je ne pense pas à l’enjeu ou à gagner, même si c’est toujours mon désir de gagner. Je vis intensément le prochain virage. Je suis même heureux de me faire attaquer quand je suis en course. Avant, je me serais dit “ah non, je vais peut-être perdre une position”, alors que maintenant je me dis “alright, ça va être le fun, je vais danser avec la voiture derrière moi”. »

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