28 mars 2024 - 03:00
Bilan 2023 dans la MRC des Maskoutains : les plex ont la cote à Saint-Dominique
Par: Zineb Guennoun | Journaliste de l'Initiative de journalisme local
Hugo Mc Dermott, maire de Saint-Dominique, propose de miser sur la densification à échelle humaine au lieu de la faire au détriment de la protection des terres agricoles. Photo François Larivière | Le Courrier ©

Hugo Mc Dermott, maire de Saint-Dominique, propose de miser sur la densification à échelle humaine au lieu de la faire au détriment de la protection des terres agricoles. Photo François Larivière | Le Courrier ©

Bien que la municipalité de Saint-Jude se soit classée en deuxième position après Saint-Hyacinthe pour ce qui est des mises en chantier résidentielles en 2023, c’est à Saint-Dominique qu’il s’est ajouté le plus de logements en dehors de la ville-centre l’an dernier.

La petite municipalité voisine de Saint-Hyacinthe a octroyé seulement cinq permis qui ont ajouté pas moins de 24 logements, selon les statistiques annuelles dévoilées par la MRC des Maskoutains.
En comparaison, la municipalité de Saint-Jude a délivré 20 permis qui ont permis d’ajouter autant de logements.

On comprend donc que comparativement aux résidences unifamiliales à Saint-Jude, ce sont plutôt les plex qui ont eu la cote à Saint-Dominique en 2023. Voilà une tendance bien installée, confirme le maire Hugo Mc Dermott.

Durant les cinq dernières années, le marché de l’immobilier à Saint-Dominique a connu une belle effervescence.

De 2019 à 2022, les mises en chantier résidentielles se sont multipliées dans cette municipalité, avec une trentaine de logements additionnels par année.

M. Mc Dermott explique que l’effort de densification entrepris par la municipalité se concentre à l’intérieur du périmètre urbain sans empiéter sur les zones agricoles qui bordent sa municipalité.
Les promoteurs sont encouragés à maximiser l’occupation du territoire et des terrains disponibles. D’où l’émergence des logements 4 ½ et 5 ½ qui sont tout particulièrement recherchés par les jeunes familles.

« Dans la lignée de ce que le gouvernement nous demande en ce qui a trait à la densification, on essaye de contenir l’étalement urbain. On favorise désormais la construction d’habitations multilogements plutôt qu’unifamiliales pour répondre à la fois à la forte demande et éviter le plus possible de bâtir sur des terrains agricoles. On aimerait bien ajouter des maisons unifamiliales, la demande est là, mais on ne peut pas se limiter uniquement à ce type de construction puisque la réalité du terrain est différente. »

Le maire considère que la construction de maisons unifamiliales est un modèle de développement qui n’est pas optimal à long terme. « Pendant plusieurs années, cette méthode de croissance était privilégiée au Québec. Cette démarche devient de plus en plus compliquée. Il faut plutôt densifier au maximum les périmètres urbains existants pour ne pas gruger les bonnes terres. Malheureusement, quand on privilégie les maisons unifamiliales à la place des multilogements, c’est automatiquement ce qui arrive. »

Il indique que les promoteurs qui s’activent dans sa municipalité sont heureusement conscients de cet enjeu. Toutefois, une plus grande conscientisation sociale est à faire pour favoriser l’ajout de logements sociaux et abordables afin de faire face à la pénurie de logements que connaît l’ensemble du Québec.

image