L’affirmation est peut-être exagérée, mais il est vrai que c’est en été que nous avons l’occasion de mettre la main au volant des voitures les plus excitantes, les plus performantes et, souvent, les plus coûteuses du marché.
Je sais aussi que ces voitures, même si elles font rêver, ne sont pas les plus populaires au chapitre des ventes. Je ne peux donc pas les passer sous silence. Mais je ne veux pas non plus, parler que de voitures inaccessibles. C’est pourquoi, cette semaine, j’ai choisi de faire deux essais en un.
Deux voitures exceptionnelles, luxueuses et coûteuses, ayant chacune leurs qualités et bien peu de défauts : la BMW M850 cabriolet et la Mercedes-Benz C43 AMG Wagon.
Mercedes d’abord
Je dois l’avouer, la petite Mercedes-Benz C43 est l’une des voitures de sa catégorie parmi les plus agréables à conduire. Elle n’a pas le sens de l’extrême de la C63 (qui n’est pas offerte en familiale de toute façon), mais elle dispose de bien assez de puissance pour satisfaire les ambitions de tous les chauffeurs amateurs.
Il faut dire que son moteur V6 3,0 litres turbocompressé de 385 chevaux a été créé sous la supervision des ingénieurs AMG, sans pour autant être totalement construit à la main. En termes clairs, il dispose d’une puissance et d’une souplesse exemplaire, mais n’est pas exactement une voiture de course!
La beauté de cette C43, c’est aussi son format familial. Car oui, les Allemands aiment toujours les « station wagon » qui ont aussi la cote au Québec. Et dans mon cœur, j’aime cette silhouette allongée, offrant un petit côté pratique sans déséquilibrer ni l’esthétique ni le comportement. Car il faut bien l’avouer, la C43, peu importe sa déclinaison, est une voiture faisant preuve d’équilibre et de sobriété, tout en ne négligeant pas le plaisir de conduite.
Elle a beau être une familiale, l’espace de chargement est un peu limité, tout comme le dégagement aux places arrière. La notion familiale est donc un peu étirée, malgré la silhouette unique.
Autre bémol, je ne suis toujours pas capable de maîtriser efficacement l’ergonomie des véhicules Mercedes-Benz et leur système multimédia et multifonctions. Les menus, sous-menus et autres manipulations exigent trop de mon attention. Je l’avoue quand même : la C43 4Matic Wagon est un de mes coups de cœur.
BMW M850 cabriolet
Ici, le M est symbolique plus que réel. Ne confondez pas la M850 avec la M8 qui devrait faire son apparition d’ici quelques mois. Ce n’est pas que la M850 manque de puissance ou de style, tant s’en faut. Elle demeure quand même un tantinet plus raisonnable et, surtout, tellement moins extrême que les M pures qu’il est indispensable de le souligner.
Malgré tout, la M850 est une bombe, une vraie. Avec ses 523 chevaux et ses modes de conduite allant de sport à confort, elle procure des sensations que seules les grandes voitures peuvent procurer. Malgré ses dimensions plus qu’imposantes, elle offre une précision de conduite étonnante, et une tenue de route impeccable.
On ressent bien un peu la lourdeur, tout comme on se laisse prendre à être intimidé par le gigantesque capot qui précède cette série 8, mais dans l’ensemble, on s’y fait rapidement. Surtout que, dans la version cabriolet, le vent dans les cheveux contribue considérablement à augmenter les frissons lorsqu’on est au volant.
Précise sans être extrême, puissante sans être désagréable, la M850 est aussi un modèle du genre en matière de confort et de style. L’habitacle est d’une finition irréprochable et le menu multifonction plutôt intuitif, malgré quelques recherches parfois nécessaires.
On admire le système de son Bower and Wilkins et sa sonorité digne d’une salle de concert (qui m’a presque fait croire que je chantais bien), et la douceur des cuirs. On apprécie les réglages multiples (ainsi que les sièges chauffants et le petit foulard d’air chaud dans le cou) des sièges avant. On continue cependant de se demander pourquoi BMW appelle cette voiture une quatre passagers. Mes deux chiens ont apprécié leur randonnée, certes, mais Fiston a tout simplement été incapable de s’y glisser confortablement!
La BMW M850 a du charme, du chien et du style. Si ce n’était de son prix et de la consommation de son V8 4,4 litres turbocompressé, on ne pourrait que l’apprécier davantage. Autre faiblesse aussi, les fonctions de la télécommande, aux dimensions d’un téléphone intelligent, n’ont pas toujours été à la hauteur. Dommage, mais je m’y suis rapidement habitué.