C’est ce qui s’est produit la semaine dernière alors que j’ai eu l’opportunité de prendre le volant, toute une semaine durant, du BMW XM, un gros véhicule utilitaire sport hybride branchable qui a pris le mot « sport » au pied de la lettre.
Car il a beau être long de plus de 5,1 mètres, lourd de plus de 6000 livres, le BMW XM est une véritable fusée en son genre. Imaginez que sous le capot se cache un moteur V8 4,4 litres développant à lui seul 483 chevaux. Le plus impressionnant, c’est qu’il est aussi jumelé à un moteur électrique dont la mission est de rehausser cette puissance et qui lui permet une autonomie 100 % électrique de 50 km. J’ai même fait un peu plus, après 3 h de recharge sur la borne à la maison.
Ainsi, en version combinée, c’est un total de 643 chevaux et de 590 livres-pied de couple qui se dégage de ce véritable pur-sang germanique. Vous voulez une idée de la puissance? Le mastodonte réussit le 0-100 km/h en 4,3 secondes, ce qui laisse loin derrière des compactes sportives comme la Honda Civic Type R. Ce n’est pas le même prix ni le même gabarit, mais cela vous donne une bonne idée.
Une vraie BMW
Petite histoire rapide : la lettre M est associée depuis longtemps aux véhicules de performance du constructeur allemand. Tout le monde connaît, bien entendu, les puissantes M3 ou M5, dérivées d’un modèle plus tranquille et plus régulier, comme les BMW série 3.
Mais dans le cas du XM, il s’agit d’un cas à part. À l’instar de la M1, dévoilée au début des années 80, le XM est un véhicule au modèle unique, n’ayant aucune contrepartie en version moins extrême. Il n’existe que dans cette déclinaison ultra sportive, ce qui le rend encore plus exceptionnel.
Ce genre de puissance et d’héritage n’empêche cependant pas le XM d’offrir tout ce que les vraies BMW proposent : une conduite inspirée, une qualité d’assemblage unique et surtout une émotion de conduite, peu importe la vitesse ou la sportivité au volant. En gros, une BMW demeure un véhicule d’abord tourné vers l’expérience de conduite et, malgré toutes ses technologies embarquées, le XM n’y fait pas exception.
En accélération, il est foudroyant, déplaçant sa lourde masse avec une étonnante vivacité. Placé en mode sport, avec la sonorité de l’échappement maximisé, il est particulièrement retentissant. Ajoutez à cela la capacité de régler la longueur des changements de rapport, et vous aurez en main un véhicule spectaculairement dynamique.
Une amie, à qui j’ai fait faire une petite randonnée, a même comparé la sensation ressentie à celle qu’elle-même vit chaque fois qu’elle prend le guidon de sa moto, ce qui n’est pas peut dire.
Il est vrai qu’il y a quand même un certain compromis. La lourdeur du véhicule se fait quand même un peu ressentir en virage appuyé, c’est évident. Mais l’excellence du travail réalisé avec les suspensions permet de conserver le tout sans tangage apparent. Sauf que ces mêmes suspensions compromettent un peu le confort lorsque le XM fréquente des routes plus ordinaires au relief un peu plus accidenté.
En matière de confort et d’accessoires, pensez à la totale : sièges à température variable évidemment, mais aussi offrant une vaste gamme de massages différents, système audio Bower and Wilkins exceptionnel, éclairage intérieur variable et personnalisable, commandes gestuelles pour les contrôles et les écrans incurvés devant le conducteur viennent compléter le tout.
Un mot aussi pour le look de l’ensemble, mettant en évidence les nouvelles caractéristiques de design de BMW qui ne font pas l’unanimité, mais confirment cependant sa personnalité. Ajoutez à cela une finition exceptionnelle – mon véhicule d’essai était noir avec des bordures chromées de couleur or – et vous aurez un véhicule qui attire les regards et les sourires admiratifs et quelque peu envieux!
En gros, parce qu’on lui cherche des défauts, le XM en a quelques-uns. Mais il est d’abord un véhicule conçu pour ceux qui aiment les extrêmes. De ce point de vue, il est presque impossible de le prendre en défaut.