Dans le lot des entreprises qui ont adhéré à ce mouvement, on retrouve entre autres de gros joueurs comme Unilever, Coca-Cola, Ford et Adidas. Au Québec, on peut ajouter à cette liste des noms significatifs comme Desjardins, la Banque Nationale et IGA. Même le gouvernement du Québec a décidé de couper tous ses placements publicitaires sur Facebook en juillet, une mesure qui s’étend à tous les ministères et organismes gouvernementaux. Les villes de Laval et Québec ont aussi emboîté le pas, dans ce dernier cas jusqu’à nouvel ordre.
C’est dans cet esprit que j’invite la Ville de Saint-Hyacinthe, la MRC des Maskoutains et toutes nos institutions publiques et privées, dont le Cégep de Saint-Hyacinthe, à tourner le dos à Facebook pour leur publicité. Ce boycottage doit même devenir permanent. Comme le sont les dommages causés par Facebook au monde des médias traditionnels.
Selon les calculs des Amis de la Radiodiffusion, Facebook engrange des milliards de dollars grâce aux contenus produits en bonne partie par des journalistes, sans permission et sans rémunération. Tant et si bien que depuis 2009, près de 20 000 emplois ont été perdus dans le milieu médiatique au Canada. Il faut que cela cesse. Voilà une raison de plus de boycotter Facebook indéfiniment.
L’effet d’entraînement doit se poursuivre auprès d’entreprises de toutes tailles, dans la mesure où nombre de PME engraissent Facebook et permettent au géant de la désinformation de s’enrichir allègrement. Il y a longtemps qu’une réflexion personnelle, collective et corporative aurait dû être menée autour des pratiques de Facebook. Son grand gourou, Mark Zuckerberg, n’a pas caché son mépris face au boycottage et il ne donne pas l’impression de vouloir réviser les pratiques et le fonctionnement de son entreprise. Cette réaction invite à l’action.
C’est dans cet esprit que DBC Communications a décidé de faire écho à ce grand mouvement de contestation. À l’heure de l’achat local et de la consommation responsable, il nous apparaît essentiel de soutenir et d’encourager des médias locaux qui prêchent par l’exemple en matière de bonne information.
Acheter local, cela signifie aussi annoncer ses biens et services dans des hebdomadaires locaux qui se comportent en bon citoyen corporatif, qui paient des taxes et qui font travailler des gens d’ici. Des artisans dédiés à produire de l’information de qualité et à combattre la désinformation. Des gens qui dépensent ensuite dans des commerces locaux, question de faire tourner la roue.
Aussi puissant et omniprésent qu’il puisse être, Facebook ne fait pas ça. Il ne couvre pas vos activités, vos conférences de presse et ne s’intéresse nullement à nos réussites collectives. Il préfère prendre sans demander et sans payer, puis relayer sans rien donner en retour. Nous invitons également les annonceurs de la région à se méfier des pratiques d’affaires d’un média écrit mensuel local qui finance directement Facebook pour donner une plus grande visibilité à ses publications. Celles-ci se reconnaissent grâce à la mention sponsorisée ou commanditée. Cela signifie que ce média prend l’argent reçu pour en remettre une partie à Facebook en échange d’une portée accrue bien artificielle. Le Courrier de Saint-Hyacinthe déplore cette façon de faire. Sachez que nous n’avons jamais eu besoin de payer pour faire rayonner nos nouvelles et pour rejoindre des bassins de lecteurs substantiels et réels. Notre réputation, notre renommée et notre crédibilité sont établies de longue date grâce à vous, chers lecteurs et annonceurs. Merci de votre fidélité et de votre confiance.
Et ne cherchez surtout pas de contradictions dans notre rapport avec ce réseau social si controversé. Nous sommes présents sur Facebook et nous l’utilisons gratuitement comme vitrine pour rejoindre les gens qui s’y trouvent et les attirer sur notre site Internet et nos divers produits. Nous n’y sommes pas pour l’enrichir par la bande et encore moins pour endosser ses pratiques et son éthique discutables.