Précisons d’abord quelque chose : la marque Buick n’est pas moribonde, loin s’en faut. La compagnie voit ses parts de marché augmenter annuellement de quelques points de pourcentage, et on a renouvelé la gamme de véhicules qu’elle offre en totalité depuis moins de 18 mois. Ce que beaucoup d’autres manufacturiers ne peuvent pas dire.
Quant à la Regal, elle est celle qui a ramené dans le giron de Buick quelques conducteurs à la recherche d’un certain luxe et d’un certain agrément de conduite. Avec la version Sportback, et sa déclinaison GS, on atteint certainement ce genre de niveau.
La Sportback
Précisons d’abord quelques éléments. Les deux versions ont la même silhouette, celle un peu allongée aux allures de coupé qui fournit un imposant espace de chargement. En fait, dans les deux cas, ce sont plus de 1 700 litres de cargaison que l’on peut engouffrer dans l’espace de chargement sans faire de compromis.
Mieux encore, comme la banquette s’abaisse dans une proportion de 40-20-40, on peut utiliser la portion centrale pour emporter bâtons de hockey ou skis et tout de même conserver de l’espace pour les deux occupants arrière.
La coupe du véhicule elle-même est jolie. La courbe qui s’étire vers l’arrière donne une allure plus sophistiquée, mais dynamique, et l’attention apportée aux détails dans le design est aussi intéressante. On y a également greffé la grille traditionnelle de Buick, à mon sens la partie la moins réussie du design, mais l’ensemble est homogène et pas du tout désagréable au regard.
Même son de cloche à l’intérieur. Buick mise sur une catégorie qu’ils ont eux-mêmes baptisée le « Luxe abordable ». En termes clairs, on ne veut plus se mesurer aux ténors de la catégorie que sont les compagnies allemandes notamment. On mise plutôt sur des voitures de luxe d’entrée de gamme et on se compare notamment à Acura et Infiniti. Un positionnement réussi, tout en conservant l’aspect agréable et bien fini de la Buick.
Un bon mot pour les sièges, surtout dans la version GS, qui sont à la fois ventilés, chauffants et massants. En fait, leur ergonomie est tellement raffinée qu’on a obtenu l’agrément d’un regroupement de chiropraticiens allemands pour ces sièges qui offrent à la fois un support sportif et un confort remarquable.
Deux versions, deux personnalités
La Buick Regal Sportback de base est un véhicule digne de mention. Sous le capot se retrouve un moteur 2,0 litres turbo, partagé aussi avec la Chevrolet Malibu, qui développe 250 chevaux. Ce qui, en temps normal, semblerait bien suffisant, mais qui, dans les montagnes et les vallées qui séparent Nanaimo de Tofino en Colombie-Britannique, manquait un peu d’enthousiasme. Il faut dire qu’elle dispose de suspensions moins rigides et n’a pas un tempérament aussi sportif. Parlez-en au pauvre caméraman qui m’accompagnait et qui a souffert largement du mal des transports.
Quant à la GS, sur la même route, elle s’accroche littéralement. Plus puissante (elle dispose d’un V6 de 310 chevaux), mieux outillée, on lui a notamment greffé des freins Brembo, des suspensions adaptatives capables de lire le terrain jusqu’à 500 fois par seconde et deux modes de conduite plus dynamiques. Bref, ici, on parle d’une voiture aux étonnantes capacités sportives, mais qui ne sacrifie en rien son confort.
Petit détail, la GS n’est disponible qu’avec un rouage intégral, alors que la Sportback offre aussi une version à traction seulement.
En résumé
Je l’ai dit et le répète : la marque Buick a évolué, plus rapidement qu’on ne pourrait le croire, et la Buick Regal Sportback en est le parfait reflet. Surtout qu’en matière de prix, elle est loin d’être démesurée : entre 35 000 $ et 45 000 $ selon la version.
Bien sûr, il faut aimer le style, et le côté toujours un peu chargé des habitacles américains. Il faut aussi aimer le confort tout personnel de la marque Buick. Mais dans l’ensemble, c’est certainement un grand pas en avant!