Tenez bon. Encore quelques heures et l’année 2022 harnachée de ses horreurs ne sera plus qu’un malheureux souvenir à ranger sur les tablettes des oubliettes.
Samedi, sur le coup de minuit, entre la dinde et les atocas, nous accueillerons l’inédit à bras ouverts et pleins d’espoir en oubliant commodément que ce qui sera n’est en fait que la suite de ce qui était déjà… Oh boy, j’ai l’impression de parler comme Martin St-Louis.
Sur la liste des tops et des flops de l’année, le nouvel entraîneur du Canadien fait partie de la première catégorie, assez courte merci. Côté flops, nous étions gâtés par une année inaugurée par le vapotage hautain des influenceurs de Sunwing et celui des Ostrogoths d’Ottawa, hurlant à la dictature assis dans un spa. Au même moment, les Iraniennes montraient ce qu’était avoir de la dignité et du courage.
Mais la fin de la pandémie et ses vaguelettes, emportant avec elles Horacio et ses tartelettes, n’arrivaient guère à nous réjouir alors que la paix mondiale reculait devant l’invasion de l’Ukraine comme les droits des femmes devant la Cour suprême américaine pendant que les droits de l’Homme furent bradés aux dictateurs qataris afin qu’ils se pavanent avec le trophée du Mondial de foot, ce sport d’été, présenté en hiver, en plein désert dans des stades climatisés.
Le Démon blond est monté aux cieux, le Pape est passé, la Reine trépassée, Elon Musk a vu sa fortune fondre aussi vite que sa crédibilité et si des géants des cryptomonnaies se sont effondrés avec fracas, rien ne fit plus de bruit ici que la chute de l’Empire Sélection, à faire trembler le centre-ville maskoutain. Alors pour 2023, je vous souhaite du bon et du mieux.
Et bien sûr, la santé au cas où mon souhait ne se réalise pas.