5 janvier 2012 - 00:00
C. difficile : C enfin réglé!
Par: Martin Bourassa

L'année 2011 appartient désormais au passé. Et question de débuter la prochaine année du bon pied, Le Courrier vous présente sa sélection des événements qui ont marqué 2011 dans la région de Saint-Hyacinthe. Un palmarès qui met la table à une nouvelle année qui s'annonce déjà riche en rebondissements.

Sans contredit le fait divers de l’année. L’arrestation de Paul Laplante en décembre a mis un terme à une enquête policière qui aura duré presque quatre ans depuis la disparition de la Maskoutaine Diane Grégoire en janvier 2008. L’affaire a fait les manchettes tout l’automne, allant des fouilles entreprises à Saint-Valérien-de-Milton jusqu’à la découverte des ossements de Mme Grégoire à la fin novembre. Prédiction : le procès de Paul Laplante ne devrait pas être ennuyant.

L’année 2011 a été celle du patrimoine à Saint-Hyacinthe. De nombreux dossiers ont occupé, voire embarrassé les élus maskoutains au cours de la dernière année. Pensons aux démolitions controversées de la Maison Casimir-Dessaulles et de l’Arche de l’Expo qui ont fait couler beaucoup d’encre. On a aussi assisté au sauvetage du couvent de la Métairie. Le processus en vue de citer des monuments historiques a été amorcé avec la sélection du Marché public. La Ville a dû essuyer quelques critiques en refusant de financer l’étude de faisabilité en vue de doter la région d’un musée consacré à l’histoire et au patrimoine maskoutain.

L’économie maskoutaine a admirablement bien tiré son épingle du jeu l’an dernier. On ne rapporte aucune fermeture d’usine majeure, exception faite des difficultés de l’industrie du meuble à Saint-Pie. De nombreuses bonnes nouvelles économiques ont consolidé nos acquis : l’arrivée de Boris, la consolidation de Liberté, l’achat d’AXA Canada par Intact et la consécration de la Cité de la biotechnologie. Du côté économique, on ne peut aussi passer sous silence la désyndicalisation du Walmart de Saint-Hyacinthe. En 2012, il faudra suivre avec intérêt l’industrie du meuble à Saint-Pie et voir ce que réserve l’avenir au Zellers des Galeries Saint-Hyacinthe.

Personne ne l’a vue venir et même pas les principaux concernés. On parle du raz-de-marée orange qui a balayé tout le Québec lors des élections fédérales du printemps, propulsé le NPD au rang d’opposition officielle et relégué aux oubliettes le Bloc québécois. Dans le comté de Saint-Hyacinthe-Bagot, la députée Marie-Claude Morin a délogé Ève-Mary Thaï Thi Lac sans aucune difficulté. Le décès de Jack Layton aura toutefois miné les premiers pas de cette formation politique et ouvert la porte à une investiture qui connaîtra sa conclusion en 2012. Difficile lendemain de veille.

Sur le plan environnemental, le dossier du gaz de schiste a pris toute la place en 2011 et il devrait en prendre encore beaucoup cette année. C’est un dossier particulièrement sensible dans la région maskoutaine où l’on compte déjà trois puits de forage à Saint-Hyacinthe et à La Présentation. On retiendra des derniers mois l’arrivée dans le décor de l’ancien premier ministre Lucien Bouchard, le moratoire refusé par Québec, la tournée du Comité de l’évaluation environnementale stratégique et l’annonce d’une possible contamination de l’eau à proximité d’un puits non identifié de gaz de schiste au Québec. On devrait savoir lequel d’ici peu.

On croyait le dossier réglé et l’aménagement d’un passage à niveau imminent. Mais c’était sans compter sur la ténacité du conseiller David Bousquet. Le conseil municipal a finalement décidé de faire ses devoirs et d’étudier sérieusement les deux options qui s’offrent à lui pour le prolongement du boulevard Casavant. Le rapport détaillé du Canadien National sur l’aménagement d’un tunnel à quatre voies devrait mettre la table à une consultation publique prochainement. Une décision est attendue avant les vacances estivales. Prédiction : l’option du passage à niveau devrait être retenue, au grand plaisir du maire Claude Bernier.

La direction de la Caisse Desjardins de Saint-Hyacinthe ne doit pas être fâchée de tourner le dos à l’année 2011. Cette dernière avait débuté dans la discorde avec une interminable assemblée générale annuelle monopolisée par la grogne envers la disparition de guichets automatiques et l’abolition des caissiers mobiles dans les résidences pour personnes âgées. Elle a corrigé le tir en partie au cours de l’année, commandité le centre aquatique et a été confrontée à une histoire de fraude par clonage de carte en décembre. Prédiction : la prochaine assemblée générale devrait être plus calme que la précédente, même si l’épineux dossier de la gouvernance de la caisse pourrait revenir indisposer les dirigeants.

Plus important projet municipal depuis le Centre des arts Juliette-Lassonde, la construction du centre aquatique s’est officiellement terminée en novembre par l’inauguration officielle des lieux. Les Maskoutains ont maintenant accès à un équipement sportif qui fera vite oublier le vétuste centre culturel. La facture à acquitter est toutefois très salée, autour de 21,2 M$. En 2012, il faudra entre autres trouver des solutions à la pénurie de locaux pour des sports comme le judo et la gymnastique, et au problème de gymnase de l’école secondaire Fadette.

Dame nature a encore eu son mot à dire en 2011. Il y a eu deux averses importantes, au printemps et à l’automne avec le passage remarqué de la tempête tropicale Irène, où ce qu’il en restait, et quelques glissements de terrain dignes de mention à Saint-Pie et à Saint-Valérien. On retiendra surtout l’affaissement de la route 133 à Saint-Denis-sur-Richelieu, en octobre. Cette portion de route devrait être rouverte à la circulation en mars, si tout se déroule comme prévu.

Les commissions scolaires du Québec ont survécu à l’année 2011. Dans le domaine de l’éducation, sur la scène régionale, on a beaucoup parlé de réorganisation de bassins à Saint-Hyacinthe. En début d’année, on a dû résoudre le débordement de l’école Douville en se tournant vers Saint-Thomas-d’Aquin. Puis, ces dernières semaines, c’est le débordement de l’école Roméo-Forbes dans le secteur Saint-Joseph qui monopolise l’attention. Une solution est attendue en 2012. Pas facile de devoir conjuguer à la fois croissance et décroissance.

Année relativement tranquille dans le domaine de la santé dans la région de Saint-Hyacinthe. Le moment fort n’est pas survenu lors des élections au conseil d’administration ou dans les cuisines du CHSLD Andrée-Perrault, mais plutôt avec le règlement à l’amiable survenu dans le dossier de la crise du C. Difficile à l’Hôpital Honoré-Mercier. C’est la conclusion heureuse d’un épisode qui a entaché la réputation et l’image de notre centre hospitalier. La direction et le personnel regardent maintenant vers l’avenir, en tirant des leçons du passé.

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