L’arrêt temporaire de la pratique de sports d’équipes comme le soccer et le hockey, en raison des mesures de distanciation sociale, favorise des activités sportives individuelles telles que le cyclisme, le jogging ou encore le patin à roues alignées.
Chez Raoul Chagnon, une boutique de vélos, de jeux et de jouets située sur la rue Sainte-Anne, la crise sanitaire n’a pas freiné les ventes.
« Vendre un vélo en gardant une distance de deux mètres n’est pas simple, mais les affaires vont bien. Nous invitons les gens à prendre rendez-vous. Ainsi, nous avons le temps de servir correctement nos clients », indique Patrick Cordeau, propriétaire de Raoul Chagnon, en entrevue au COURRIER.
Par contre, les fournisseurs de cette boutique éprouvent de la difficulté à répondre à la demande. « Seulement la moitié de mon inventaire de vélos est arrivé. Les défis se présentent à tous les niveaux de la chaîne d’approvisionnement », souligne Patrick Cordeau.
Au rayon jouets, les produits les plus populaires ces temps-ci sont les casse-têtes et les jeux récréatifs pour la famille.
Si le commerce de Saint-Hyacinthe de Patrick Cordeau est ouvert au public depuis le 4 mai, ce n’est pas le cas de son autre boutique de Beloeil. Celle-ci demeure fermée en raison de son emplacement sur le territoire de la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM).
« Comme je ne vends pas de vélos à Beloeil, je ne suis pas autorisé à rouvrir mon commerce, déplore M. Cordeau. Pour ce magasin, nous poursuivons la vente au téléphone. »
Craignant une deuxième vague de prolifération de la COVID-19 cet automne, l’équipe de Patrick Cordeau se dit déjà prête en prévision des fêtes de fin d’année.
« Nous nous sommes organisés pour continuer à appliquer nos mesures jusqu’à Noël si la situation venait à perdurer », note Patrick Cordeau.
Boom dans la chaussure de sport
À la boutique Sports Experts des Galeries St-Hyacinthe, les vendeurs affectés au département chaussures sont fortement sollicités.
« Nous vendons une quantité phénoménale de chaussures. Les gens avaient hâte de sortir pour pratiquer des activités physiques », mentionne Louis-Philippe Piette, copropriétaire de ce magasin de sport, en entretien téléphonique.
Les patins à roues alignées sont devenus avec la crise sanitaire des articles très convoités par les consommateurs. « Il s’agit pour ce produit de nos meilleures ventes depuis 5 ou 6 ans. Nous avons de plus en plus de difficulté à en recevoir. Nous sommes à la merci des fournisseurs », constate avec stupéfaction M. Piette.
Un effectif réduit chez certains fabricants et la vente en ligne mise de l’avant par plusieurs marques de commerce lui donne du fil à retordre. « Nous devons composer avec les délais de livraison. Je salue la patience de notre clientèle. »
La planche a la cote
Chez Escapade Boardshop, une boutique spécialisée dans la commercialisation de planches à roulettes et de vêtements, les ventes dépassent les attentes depuis sa réouverture début mai.
« Les sports individuels ont la cote. Au magasin, nous ne réussissons plus à trouver des roues de skate. En Californie, des manufacturiers travaillent en formule réduite. Nous arrivons à un point critique », nous indique au téléphone Jonathan Ménard, propriétaire d’Escapade Boardshop située dans le complexe commercial M.
Depuis qu’il a rouvert ses portes, M. Ménard observe qu’en plus de sa clientèle habituelle qui se compose de parents de jeunes enfants et d’adolescents, un adulte sur quatre achète une planche à roulettes.
Pour pratiquer ce sport, tout comme ceux d’équipe, il faudra encore faire preuve de patience. Dans un communiqué, la Ville de Saint-Hyacinthe a informé ses citoyens que, conformément aux directives de la santé publique, les terrains de soccer, de baseball, de basketball et de volleyball ainsi que les modules d’entraînement en plein air, incluant les parcs de planche à roulettes, demeurent fermés jusqu’à nouvel ordre.