Ça va ben aller si, et seulement si, on n’oublie pas le sacrifice de nos « anges gardiens » en première ligne ou que « Hey, éduquer un enfant, c’est ben de l’ouvrage, imagine 30! ». Il faudra s’en souvenir dans l’après, au moment où les carcajous de la finance voudront couper partout pour encore faire passer l’économie avant la santé ou l’éducation.
Ça va ben aller si, et seulement si, on se rappelle le travail des personnes de l’ombre qui accomplissent des tâches laborieuses, fabriquent notre nourriture, changent les draps de nos malades, lavent nos toilettes et tissent nos masques N95. Ces « petites mains » qu’on ne veut jamais payer décemment font plus pour nous que la « Main invisible » du marché.
Ça va ben aller si, et seulement si, on garde en mémoire qu’une société survit grâce à l’entraide et l’empathie. Que le communautaire est essentiel. Qu’il faut que les plus forts aident les plus faibles. Entoucas, j’ai pas encore entendu François Legault remercier la cupidité, l’appât du gain pis l’individualisme.
Ça va ben aller si, et seulement si, on ne revient pas à nos vies contaminées à la performance, la langue à terre dans la course au cash, dopés aux peulules pour cacher notre burn-out. À nous scrapper la santé pour remplir nos maisons de gogosses obsolètes à peine sorties des tablettes. Jamais assez de temps pour les enfants dans un agenda rempli de cours de pilates, pour prendre des nouvelles de nos parents ou passer une soirée avec l’être aimé. Jamais assez de temps pour prendre le temps.
Ça va ben aller si, et seulement si… y a rien qui revient comme avant.