Notre modèle d’essai était une version Sport qui se démarque de la version Luxe HDG essentiellement par sa présentation extérieure alors que les parties chromées sont remplacées par des éléments noirs qui donnent une allure plus agressive à l’ensemble. Il faut également souligner que la présentation extérieure est réussie, surtout à la section avant alors que la grille de calandre se démarque en plus de sections enclavées à chaque extrémité accueillant les feux verticaux de signalisation. Détail quasiment aberrant, il est possible de commander l’écusson Cadillac monochrome moyennant un supplément de 260 $! Comme vous pouvez le constater, le diable est dans les détails.
Heureusement que le rétroviseur intérieur était relié efficacement à une caméra arrière. Ce qui est un accessoire fortement apprécié puisqu’il donne une vision d’ensemble beaucoup plus large de l’arrière du véhicule.
Bien entendu, compte tenu des dimensions du XT6, l’habitabilité est de mise aussi bien aux places avant qu’aux places arrière. Quant à la troisième rangée, elle est moyennement confortable, et ce, uniquement pour des personnes de taille moyenne tout au plus. Et une fois cette troisième rangée déployée, l’espace réservé pour les bagages est relativement moyen, mais lorsque cette rangée est rabattue, l’espace de chargement est impressionnant.
Au chapitre de l’ergonomie, rien à critiquer. La plupart des commandes sont instinctives, l’écran d’affichage pourrait être plus grand, mais on y navigue aisément et, bien entendu, les systèmes Apple CarPlay et Android auto sont de série. Par contre , le levier de vitesses est irritant avec son bouton de dégagement mal placé.
Les sièges avant sont confortables et réglables de multiples façons. De plus, la position de conduite est bonne et l’affichage tête haute est fort apprécié. Cependant, la présence de cadrans indicateurs conventionnels est quelque peu anachronique en 2023. Il me semble que cela n’aurait pas nécessité un investissement majeur de remplacer l’affichage de ce réceptacle par un écran d’affichage relié à celui placé au centre de la planche de bord.
Dans le cadre de mon essai, une fois de plus, il me semble que la qualité des matériaux n’est pas à la hauteur. Une remarque récurrente chez Cadillac. Peut-être que des spécialistes me diraient que ma perception est fausse et que les plastiques de la planche de bord sont parmi ce qui se fait de mieux, mais l’impression est qu’on ne se retrouve pas au volant d’une voiture de luxe.
Victime de préjugés
Bien que plusieurs chroniqueurs se plaisent à critiquer le moteur V6 3,6 litres qui propulse ce Cadillac, je dois m’opposer. Non seulement il est performant, mais il fait bien sentir la présence de ses 310 chevaux. De plus, il est associé à une boîte de vitesses à neuf rapports qui accomplit de l’excellent travail. Curieusement, ce tandem propose une capacité de remorquage de 1000 livres de moins que les Buick Enclave et Chevrolet Traverse qui sont propulsés par la même motorisation, mais dont la capacité de remorquage est de 5000 livres.
Enfin, certaines décisions de la direction de GM sont parfois difficiles à comprendre, mais il ne faut pas non plus rabaisser certains éléments pour la simple raison qu’ils proviennent de ce constructeur.
Quant à la consommation, elle a été en moyenne de 14,8 litres aux 100 km. Quant à la conduite du Cadillac, on se rend compte rapidement que l’appellation sport est quelque peu usurpée. En effet, les performances sont correctes, le comportement routier supérieur à la moyenne, mais le qualificatif sport peut être enlevé.
Somme toute, le XT6 propose une motorisation fort intéressante, un équipement complet et un comportement routier légèrement supérieur à la moyenne. Mais ne cherchez aucune sportivité à son volant.