Enseignante, puis directrice d’école, Mme Dupré avait été nommée à la direction des services éducatifs de la Commission scolaire en 2009, responsabilité à laquelle s’était ajoutée celle de directrice générale adjointe depuis 2010. Elle devient seulement la deuxième femme à occuper la direction générale de la CSSH.
Sa nomination fait suite au départ annoncé d’Yvan Gauthier à la fin de l’année 2012. Rappelons que ce dernier avait coup sur coup pris sa retraite et été réengagé par contrat au printemps 2011. Les commissaires soutenaient alors que, dans le contexte particulier de lutte au décrochage scolaire, M. Gauthier avait acquis une maîtrise des enjeux dont l’organisation ne voulait pas se priver. Bonne nouvelle : la directrice générale qui le remplacera compte bien emboîter le pas et faire de la persévérance scolaire sa priorité. « On a travaillé fort là-dessus au cours des dernières années, pour garder sur les bancs d’école nos élèves jusqu’à ce qu’ils obtiennent un diplôme qualifiant. C’est une priorité que je souhaite poursuivre. Nous avons déjà réussi à obtenir un rayonnement qui se fait sentir dans les communautés maskoutaines et valoises, grâce à des partenariats locaux et régionaux. »Mais les premiers dossiers qui atterriront dans le pigeonnier de la nouvelle directrice seront d’un tout autre ordre. Dans le contexte du budget Marceau, Mme Dupré devra piloter la mise en place d’un ixième plan de redressement pour atteindre les objectifs financiers établis par le gouvernement. « Nous étions déjà au travail pour préparer un plan de redressement, sachant que ce serait inévitable. Mais l’ampleur des coupures annoncées nous forcera à faire un effort supplémentaire. Il faudra mobiliser les gens autour d’un objectif commun et prendre les meilleures décisions possible. Tout le monde devra porter ce plan. C’est ma façon de faire les choses. »Par ailleurs, la restructuration des effectifs déjà entamée avec la Loi 100 se poursuivra au cours des prochains mois. « La Loi 100 nous forçait déjà à remettre en question chaque poste, chaque départ à la retraite, dans le but de réduire la taille des effectifs. La restructuration aura la réalité du nouveau budget comme toile de fond. »L’adoption du projet de loi 58 modifiant la Loi sur le régime de retraite du personnel d’encadrement pourrait aussi bouleverser une tendance adoptée à la CSSH, soit l’embauche à contrat de personnel d’encadrement retraité. Seulement au siège social et au Service aux entreprises, cinq cadres profiteraient présentement d’une double rémunération, considérant leurs prestations de retraite.Sans l’interdire, la Loi imposera à l’avenir des conditions qui réduiront les avantages financiers de telles ententes. « Les employés retraités pourraient toujours être engagés à contrat, mais avec les mesures qui les pénaliseront financièrement, je doute que beaucoup de personnes se montrent intéressées », a fait remarquer Mme Dupré, en reconnaissant les avantages de compter sur un personnel d’expérience.Titulaire d’un baccalauréat en éducation préscolaire et en enseignement primaire de l’Université de Montréal ainsi que d’un certificat en psychologie à l’Université du Québec à Trois-Rivières, Caroline Dupré mise sur son expérience de terrain et entreprend avec confiance de relever les défis qui se profilent à l’horizon.« Les gens me connaissent pour mon approche de service : être au service de l’élève, de l’école et des parents. J’arrive avec cette vision là. C’est un avantage d’avoir commencé dans les écoles, parce que je sais comment ça se passe. J’ai vécu les défis qu’on rencontre à l’école et je sais ce que ça représente. Jamais je ne vais oublier ou perdre ça, parce que c’est au coeur de notre mission. Mon parcours est un atout. »