17 mai 2012 - 00:00
Grève étudiante et emplois d'été
Casse-tête dans nos camps de jour
Par: Le Courrier
Le boycott étudiant qui perdure pourrait avoir des répercussions sur la vie de plusieurs familles maskoutaines cet été. Selon la réorganisation de leur session collégiale ou universitaire, les étudiants en grève embauchés pour travailler dans les camps de jour, les piscines extérieures ou au Service des travaux publics de la Ville pourraient bien devoir s'absenter pendant plusieurs jours, voire plusieurs semaines.

La situation est particulièrement inquiétante du côté des camps de jour, qui doivent amorcer leur saison au lendemain de la Fête nationale.

Grosso modo, près de 50 % des étudiants embauchés pour animer les groupes d’enfants cet été dans les quartiers poursuivent présentement une formation collégiale ou universitaire. Les autres sont inscrits au secondaire.« Au quartier Saint-Joseph, par exemple, 14 des 21 animateurs embauchés sont présentement en grève et pourraient devoir reprendre leurs cours cet été, a noté Michel Rouleau, responsable des Loisirs de quartier pour la Ville de Saint-Hyacinthe. On parle du deux tiers! »Malgré tout, il n’est pas question pour le moment d’annuler les camps d’été, mais plutôt de réaménager l’horaire pour offrir un maximum de services en fonction des effectifs réduits. « Les camps de jour sont quasiment un service essentiel. Il y a tant de parents qui misent là-dessus pour pallier un service de garde et qui n’ont pas d’autres options pour leurs enfants. Ce serait impensable de les annuler », affirme M. Rouleau, qui ne cache pas son inquiétude. « À moins que le conflit se règle d’ici d��but juin et qu’on connaisse précisément les impacts sur les disponibilités de nos animateurs, les parents qui inscriront leurs enfants au camp de jour seront mis en garde que le calendrier pourrait être perturbé. Selon les quartiers, on pourrait commencer plus tard, fonctionner au ralenti ou servir moins d’enfants. »Il demeure toutefois qu’avant une réelle sortie de crise, il sera difficile de prendre des décisions définitives, ajoute Éric Leuenberger, directeur général de la Corporation aquatique Maskoutaine (CAM). Les sauveteurs qui assureront la sécurité des piscines extérieures cet été ont été embauchés et ont confirmé leur intention d’être autre travail dès le 16 juin. « La reprise de cours cet été pourrait poser certains problèmes, mais puisque les piscines extérieures ont des horaires restreints jusqu’à la fin juin, nous sommes confiants de pouvoir nous adapter rapidement pour la période la plus achalandée », a dit M. Leuenberger.

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