Si vous n’êtes pas un passionné de voiture, le Stig vous est totalement inconnu. Permettez-moi donc de replacer un peu les choses dans leur perspective : le Stig est le pilote maison de l’émission britannique Top Gear, une émission de télévision culte partout dans le monde auprès des passionnés de voiture.
Mais le Stig a une particularité : tout le monde ignore qui il est. Tout de blanc vêtu, même son casque est blanc et la visière trop foncée pour que l’on voit à travers (je le sais, j’ai essayé…), le Stig a pour mission de prendre les voitures testées dans l’émission et de leur faire subir les affres de quelques tours de piste dynamiques.Évidemment, je n’étais pas le seul journaliste canadien invité en Angleterre, directement à la piste de Top Gear, dans le seul but de rencontrer le Stig. J’y étais plutôt pour vivre une expérience unique : conduire sur la piste une voiture (pas trop performante, dois-je le préciser), et la reconduire ensuite, mais de façon virtuelle. Car j’étais sur place, invité de Microsoft, pour mettre à l’épreuve le tout dernier chapitre de la saga Forza, le 4, qui sera disponible sur nos marchés le 11 octobre.
Virtuelle réalité
Forza 4 est, comme son nom l’indique, le 4e chapitre de la série de jeux disponible pour console Xbox, cette fois, en y ajoutant le principe Kinect (une caméra qui détecte les mouvements), le pilote pourra littéralement bouger la tête, comme s’il était vraiment au volant.
Mais l’association avec Top Gear a aussi permis de créer un véritable catalogue de voitures exotiques, que le joueur pourra visiter avec sa Kinect, tout en accueillant les commentaires de l’animateur de l’émission, Jeremy Clarkson. Du nombre, les Ferrari, Lamborghini et autres exotiques que l’on ne peut normalement voir de près, mais qui sont définies avec force détails, et même avec la véritable sonorité du moteur. Il sera aussi possible de défier le Stig lui-même, puisque ce dernier a accepté d’enregistrer quelques temps. Le joueur pourra alors prendre le volant à son tour et tenter de faire mieux sur la piste que le pilote masqué. Pour l’avoir tenté, je dois vous dire qu’il faudra un peu de pratique.
De la pratique à la réalité
Une fois le jeu dévoilé, on m’a invité à prendre le volant, pour vrai, de la Kia Cee’d, une compacte peu puissante, et de faire quelques tours de piste (en réalité, seulement deux). Accompagné d’un instructeur, j’ai réussi à faire de mon mieux en tenant compte, bien entendu, que la conduite était à droite et le levier de vitesse à gauche, tout à fait à l’envers de mes habitudes. J’ai fait de même, avec un peu plus de succès, avec une Lotus elise.
Puis, dans le studio même de Top Gear, j’ai testé cette Kia sur le même circuit, mais dans le jeu cette fois. Inutile de dire que, virtuellement, j’étais un bien meilleur pilote et que mes temps étaient nettement améliorés. Mais le plus spectaculaire, c’est que la voiture virtuelle réagissait avec la même aisance que la vraie. Il faut dire que les données de voitures ont été calquées sur les données des fabricants et que l’on a poussé le réalisme jusqu’à intégrer les données de Pirelli pour connaître avec précision la réaction de pneus. Je n’ai pas battu le Stig, mais j’ai quand même été le meilleur des journalistes présents (dis-je avec modestie…).
À la découverte
Le jeu Forza 4 permet donc une conduite nettement plus réaliste, avec des graphiques spectaculaires et des fonctionnalités remarquables. La communauté Forza, par exemple, regroupera des pilotes des quatre coins du monde qui pourront se réunir en Club automobile et ainsi faire l’échange le temps de quelques heures, de leur voiture la plus précieuse.
Aussi, la comptabilité avec la Kinect de Microsoft, un détecteur de mouvement qui permet de jouer sans manette, ajoute une toute nouvelle dimension à Forza 4. En fait, le nouveau jeu de course devient davantage un moyen d’apprentissage et de plaisir que de simple conduite.Lors du dévoilement des derniers détails, auquel était convié une poignée de journalistes des quatre coins du monde, le porte-parole de Turn 10, compagnie conceptrice du jeu, Brian Edberg, a expliqué les nouveaux enjeux : accroître la clientèle amateur de jeux vidéo du genre et offrir une expérience interactive à ce jour inégalée tout en permettant aux joueurs d’en apprendre sur les voitures. Ce qui, je dois l’avouer, est assez réussi.Quant à moi, je n’ai pas battu le Stig sur la piste. Mais je compte bien me reprendre dès que le jeu sera en magasin!