8 juin 2023 - 07:00
Nouvelle campagne publicitaire du centre-ville de Saint-Hyacinthe
C’est comme l’Europe, mais en mieux?
Par: Adaée Beaulieu
Une énorme pancarte comparant le centre-ville de Saint-Hyacinthe à l’Europe surplombe l’autoroute 20 à la hauteur de Sainte-Julie. Photo Robert Gosselin | Le Courrier ©

Une énorme pancarte comparant le centre-ville de Saint-Hyacinthe à l’Europe surplombe l’autoroute 20 à la hauteur de Sainte-Julie. Photo Robert Gosselin | Le Courrier ©

« À une tour Eiffel près, le centre-ville de Saint-Hyacinthe, c’est comme l’Europe, mais en mieux! » Voici l’une des déclinaisons de la plus récente campagne promotionnelle de la Société de développement commercial (SDC) centre-ville Saint-Hyacinthe, une comparaison qui a enflammé les réseaux sociaux ces derniers jours.

Le directeur général de la SDC centre-ville Saint-Hyacinthe, André Marcotte, se réjouit de cette vague de réactions et des critiques parfois virulentes générées par cette campagne publicitaire au ton humoristique et irrévérencieux.

L’énorme panneau publicitaire qui surplombe l’autoroute 20 à la hauteur de Sainte-Julie a fait particulièrement jaser sur les réseaux sociaux, et pas très souvent pour le mieux. L’animateur de radio, auteur et acteur québécois Fred Savard a parti le bal des commentaires le 1er juin. « Étant natif de Saint-Hyacinthe, j’avoue n’avoir jamais réalisé que je vivais presque en Europe, mais en mieux! #Rue Cascades=ChampsÉlysées », a-t-il écrit sur sa page Facebook. En début de semaine, son message avait déjà généré plus de 1400 réactions et près de 400 commentaires, en grande majorité pour se moquer des Maskoutains.

Le 3 juin, la page Facebook L’Actualité en mèmes a renchéri en mettant l’image du panneau publicitaire suivie d’une pancarte touristique bleue avec le titre Attractions, mais complètement vide. Puis, le 5 juin, elle a réitéré avec le Général Charles de Gaulle en visite à Saint-Hyacinthe le 26 août 1944, puis avec Marie-Mai en tournée à Saint-Hyacinthe, tous deux avec en arrière-plan la tour Eiffel.

Le but : faire jaser

Joint par LE COURRIER, André Marcotte a rappelé que la campagne se voulait sarcastique et a convenu que le centre-ville est loin d’être à une tour Eiffel de l’Europe. Il a tout de même soutenu que le centre-ville de Saint-Hyacinthe avait beaucoup de charme et pouvait ressembler à l’Europe par son architecture.

M. Marcotte n’est donc pas outré des commentaires négatifs qui témoignent, selon lui, seulement d’une mauvaise compréhension. Il souligne que plusieurs internautes qui ont dénigré cette promotion n’ont tout simplement pas compris le deuxième degré de la campagne publicitaire ou ils ne viennent pas de la région et n’ont donc possiblement jamais visité le centre-ville. De plus, il a soutenu qu’il y aura toujours des personnes négatives et mal intentionnées sur les réseaux sociaux. « Comme ma mère m’a toujours dit : “Qu’on en parle en bien ou en mal, tant qu’on en parle” », a-t-il lancé.

Selon lui, une telle vague de réactions est surtout le signe que la campagne publicitaire fonctionne bien et atteint son but. « Ce qu’on voulait, c’était faire parler du centre-ville de Saint-Hyacinthe et je te confirme que notre but est atteint. En plus, on n’a même pas encore investi d’argent pour commanditer la publicité. Nous sommes dans les balbutiements et les résultats sont déjà très bons », a-t-il affirmé.

Attirer des visiteurs de toute la région

La campagne publicitaire est présentement déployée dans différentes municipalités de la Montérégie afin de ratisser le plus large possible.

Des capsules vidéo sont entre autres diffusées dans les cinémas RGFM de Saint-Hyacinthe, Beloeil, Drummondville et Sorel ainsi qu’au ciné-parc de Mont-Saint-Hilaire.

Elles sont aussi présentées à la télévision sur les ondes de Noovo ainsi que sur les réseaux sociaux comme Facebook et Instagram. Les publicités pourront aussi être aperçues prochainement dans l’ensemble des journaux de DBC Communications. Cette offensive découle de la subvention de 800 000 $ attribuée à la Ville de Saint-Hyacinthe par le gouvernement du Québec pour aider à la relance du centre-ville après la pandémie.

Une somme de 300 000 $ avait été réservée pour le développement et la diffusion de cette campagne publicitaire orchestrée par l’agence Mobux de Beloeil. Son mandat était de développer une identité visuelle forte afin d’inciter les gens de Saint-Hyacinthe et de l’extérieur à venir explorer le centre-ville.

« L’objectif est de faire rayonner le centre-ville de Saint-Hyacinthe. On veut ramener les gens de la ville de Saint- Hyacinthe et d’ailleurs dans le secteur afin de démontrer le dynamisme et l’évolution de l’endroit », avait mentionné le directeur général de la SDC l’an dernier lors de la conférence de presse présentant les grandes lignes du plan de relance.

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