En ce qui concerne les raisons de ce départ volontaire ou pas, il estime qu’il n’a absolument rien à se reprocher. « Avez-vous lu ses évaluations? nous a-t-il demandé tout de go. On a un comité de gouvernance, je ne suis pas tout seul là-dedans. On a donc fait notre part et transmis sa dernière évaluation au Secrétariat aux emplois supérieurs. Le reste ne nous appartient pas. Au final, la décision [de la déplacer] ne vient pas de nous. Mais pas du tout. Elle aurait pu embarquer dans un processus [pour s’améliorer], mais c’est elle qui a préféré partir. »
Même si l’inaction a été évoquée dans plusieurs dossiers, selon un procès-verbal que nous avons pu consulter (voir autre texte ici), il n’a pas souhaité élaborer sur ce qui pouvait être reproché plus spécifiquement à l’ancienne DG. « Il n’y a pas juste les évaluations », s’est-il limité à dire.
Mais contrairement à Aisha Issa, il considère que le conseil d’administration avait l’entière autorité pour évaluer son travail. « Le supérieur immédiat de notre DG, c’est le conseil d’administration. Mais il faut quand même se rappeler les circonstances particulières de nos nominations. Nous avons tous été nommés, au CA et à la direction générale, par le ministre [André Lamontagne]. Nous avons dû rapidement apprendre à nous connaître et à travailler ensemble. [En ce qui concerne Aisha Issa], j’ai toujours laissé la chance au coureur. »
Gérer comme une entreprise
À propos de son style de gestion « en bon père de famille » relevé par l’ex-directrice générale, M. Chalifoux ne s’en formalise pas trop. Il ne sent pas le besoin de se défendre ou de se justifier sur ce point. Sans qu’on ait besoin d’insister, il fait pourtant valoir sa longue expérience dans le monde des affaires. « Je n’en suis pas à un premier conseil d’administration comme administrateur et je m’inscris même à des formations pour rester à jour. Je gère des entreprises et plus de 215 employés. Je ne sais pas si on peut prétendre que je gère mes affaires en bon père de famille, mais ma façon de faire semble me réussir. Pour l’ITAQ, ce qui est vrai, c’est que je gère ça comme une vraie entreprise. »
Il se félicite aussi de la nomination récente de Karine Mercier au poste de directrice générale de l’ITAQ. « Nous avons eu notre mot à dire sur cette nomination et nous regardons maintenant vers l’avenir avec confiance », conclut Alain Chalifoux.