Le Règlement numéro 702 relatif aux modalités de publication des avis publics a été adopté à cinq voix contre deux. Les deux conseillers municipaux qui s’y sont opposés sont Bernard Barré, du district La Providence, et Donald Côté, du district Sainte-Rosalie.
« Moi, monsieur le maire, je vais voter contre étant donné qu’on a changé l’obligation de publier dans un journal par [la possibilité de laisser ça] à notre discrétion. Je ne fais pas confiance [à ce règlement] », a déclaré M. Barré.
Rappelons que les villes n’ont plus l’obligation de diffuser les avis publics dans les médias locaux depuis l’adoption, en 2017, de la Loi visant principalement à reconnaître que les municipalités sont des gouvernements de proximité.
Une décision déplorée par Saint-Hyacinthe unie
Avant l’adoption du règlement, lors de la période de questions, le coprésident de Saint-Hyacinthe unie, Marc Bisaillon, s’y était opposé.
« Cet été, le conseil a décidé de ne plus publier les avis publics dans Le Courrier de Saint-Hyacinthe. Moi qui suis dans le monde des médias, ça m’a outré parce qu’en ce moment, au Québec, au Canada et dans le monde, il y a une grande crise des médias. Depuis 21 ans, je suis abonné au Courrier de Saint-Hyacinthe et je trouve formidable que, dans notre ville, nous ayons un journal unique. Vous parlez beaucoup de cultiver notre fierté maskoutaine. Pour moi, c’est une fierté d’avoir de vrais journalistes avec un vrai journal et je trouve que c’est comme un coup de bâton dans les pattes de ce média-là et de la démocratie. Moi, c’est là que je voyais les avis publics et pas sur un site Internet. Allez-vous revenir sur cette décision? Je crois qu’il serait avisé que vous en rediscutiez ensemble », a-t-il lancé.
Le maire André Beauregard lui a répondu qu’un sommaire des avis publics, avec des références au site Internet de la Ville, sera dorénavant publié dans LE COURRIER. Il a ajouté que les citoyens contactaient déjà la Ville pour avoir plus de détails sur le contenu des avis publics, donc cette nouvelle façon de faire ne changera pas grand-chose.
« Il y a d’autres municipalités qui ont carrément enlevé les avis publics pour faire des économies, mais ce n’est pas notre but », a-t-il déclaré. « Nous nous sommes aussi engagés à dépenser le même montant qu’on dépensait dans Le Courrier dans les dernières années, mais sous une autre forme pour informer notre population », a-t-il précisé. Il a même tenu à rappeler que c’est une décision du conseil et que c’est lui personnellement qui a sauvé les avis publics à la MRC.
« On s’est engagé comme conseil à encourager notre journal local qui est le plus vieux [journal francophone en Amérique], car on pense que c’est encore important d’avoir des médias locaux. Notre Courrier, on l’aime et on veut le conserver le plus longtemps possible », a conclu le maire.