M. Berger a passé 38 ans à servir la MDJ, dont 33 ans en tant que directeur général. Qualifié de personne altruiste, il était toujours à l’écoute de ses employés. Sa bienveillance et sa personnalité remarquable ont fait de lui un conseiller hors pair auprès de ses employés qui n’avaient que de bons mots pour le décrire. « C’est un patron très humain qui laissait beaucoup de place à ses employés pour se développer. On pouvait exprimer nos idées et les mettre à profit. J’ai commencé ma carrière avec lui et on a passé 30 ans à travailler ensemble », a déclaré Mme Lepage.

Un dévouement sans pareil

Ayant une personnalité assez discrète, Jacques Berger a préféré citer quelques points forts ayant marqué la MDJ et son évolution au fil des années au lieu de parler de sa personne. « La Maison des jeunes est née en même temps que la majorité des organismes. À cette époque, elle était perçue comme un loisir. Avant, c’était des animateurs qui étaient engagés et, aujourd’hui, ce sont des intervenants jeunesse qui sont là », a-t-il souligné.

Selon lui, la MDJ touche actuellement à toutes les problématiques liées à la jeunesse. « C’est un organisme de première ligne. Ma tâche, c’était de convaincre les autorités municipales de son apport dans la ville. Heureusement que la Ville a pu s’apercevoir qu’on n’était pas un simple club pour ados, mais qu’on était bien plus que ça. »

L’ex-directeur souligne que cet organisme communautaire est un lieu d’écoute pour les jeunes qui viennent y confier leurs problèmes. « Les différents intervenants les dirigent vers les ressources dont ils ont besoin. »

La MDJ étant le lieu de prédilection de M. Berger, son dévouement inlassable auprès des jeunes a fait d’elle ce qu’elle est aujourd’hui. « Il avait la MDJ tatouée sur le cœur. En ce qui concerne les activités avec les jeunes, il était quelqu’un de très original. Il a mis sur pied beaucoup de projets qui ont marqué notre organisme, dont certains qu’on garde toujours », a attesté la directrice actuelle de la MDJ.

Parmi ses réalisations, il y a les « p’tits bicycles jaunes », un projet de recyclage de vélos pour les remettre en circulation. Faisant preuve d’une grande créativité et d’un grand sens de l’organisation pour développer ses idées, M. Berger avait un leadership rassembleur qui générait un climat de travail sain.

Des accomplissements de taille

En plus de son engagement, Jacques Berger a passé toutes ces années à œuvrer pour assurer la pérennité de cet organisme communautaire. Il s’est battu corps et âme afin de garantir la sécurité financière de la MDJ, permettant aux jeunes d’avoir accès à des activités et à des services. « Pendant les années 1980, on n’avait pas un financement assez élevé. Il y avait beaucoup de travail à faire pour que l’organisme soit reconnu. C’est un des dossiers forts au cours de la carrière de M. Berger, qui a veillé à assurer un certain soutien financier de l’organisme en travaillant avec la Municipalité pour se faire reconnaître dans le milieu communautaire. Pour avoir cette reconnaissance de nos actions, ce fut un travail de longue haleine qui aura pris dix ans », a expliqué Mme Lepage.

Surnommé le Papatron, Jacques Berger a consacré sa vie à la Maison des jeunes. Isabelle Labossière, présidente de la MDJ, décrit son ancien directeur comme une personne très sensible et très habile dans ses relations avec les partenaires et les jeunes. « C’est une personne active et toujours disponible pour aider les autres. Il était toujours en discussion avec les bonnes personnes qui apportaient une plus-value à la MDJ. » Selon elle, c’est une personnalité qui restera ancrée dans le milieu communautaire. « On va continuer sur cette lancée pour que la MDJ rayonne vers de nouveaux horizons », a-t-elle assuré.