Celle qui tenait la barre de la CDC depuis près de six ans, Chantal Goulet, a remis sa démission à son conseil d’administration la semaine dernière, emportée, selon toute vraisemblance, par la récente tempête qui a secoué l’organisation.
« J’ai adoré mon travail. Je suis déçue de la fin et je suis un peu triste, mais c’est la vie. Merci à ceux et celles qui m’ont soutenue, encouragée et fait confiance », écrit-elle dans le courriel qu’elle a acheminé lundi matin aux membres de la CDC et dont LE COURRIER a pu prendre connaissance.
Mme Goulet y annonce qu’elle demeurera en poste jusqu’au 7 avril, le temps de préparer l’assemblée générale annuelle et la transition à la direction. « À compter du 10 avril, j’occuperai un nouvel emploi dans un tout autre domaine. Je vais relever de nouveaux défis pour une organisation qui rejoint mes valeurs personnelles. Bien sûr, je continuerai à m’impliquer bénévolement pour certaines causes. Je suis et resterai toujours une citoyenne engagée », concluait-elle.
Dans son édition de la semaine dernière, LE COURRIER révélait qu’à une réunion des membres tenue le 16 février, un administrateur de la CDC, Roger Lafrance, de l’ACEF Montérégie-Est, avait exprimé ouvertement son mécontentement sur la façon dont la CDC remplit son mandat. Ses propos à l’endroit de la coordonnatrice et du conseil d’administration avaient été jugés si durs par les administrateurs qu’à leur réunion du 23 février, ils ont demandé à M. Lafrance de remettre sa démission. Devant son refus de quitter le conseil de lui-même, ils l’en ont expulsé.
Joint à son bureau lundi, M. Lafrance a fait savoir qu’il n’émettrait aucun commentaire sur le départ soudain de Chantal Goulet, laquelle n’a pas répondu au message téléphonique que LE COURRIER lui a laissé le même jour.
La même tentative faite du côté de la présidente de l’organisme, Annick Corbeil, ne s’est pas avérée plus fructueuse.