Un peu de porte-à-porte, plusieurs visites d’événements et beaucoup de débats, c’est ce qui décrit la troisième campagne électorale de Mme Soucy. Cette dernière a participé à six débats ayant chacun un thème spécifique demandant ainsi beaucoup de préparation. Malgré tout, elle se dit chanceuse du déroulement de cette campagne. « Durant la moitié du mandat, on n’a parlé de rien d’autre que de pandémie. Aucune autre réalisation de notre gouvernement n’a été diffusée parce qu’on était en pandémie. Je me suis fait un devoir d’en parler. […] Où je suis allée, mon message a passé », affirme-t-elle.
Elle ajoute d’ailleurs que le chef de la Coalition avenir Québec et premier ministre sortant, François Legault, a aussi réussi à bien communiquer son message lors des débats nationaux. « Il fallait s’attendre à ce qu’il soit la cible de toutes parts parce qu’on a été au pouvoir pendant quatre ans. Ce n’est pas facile de faire passer un message quand on doit répondre aux attaques. Je pense que, dans l’ensemble, il a bien réussi à le passer. »
Une campagne respectueuse
Ce qu’elle retient des dernières semaines, c’est qu’elles se sont déroulées de façon positive. La candidate s’inquiète d’ailleurs de la montée de la violence dans certaines circonscriptions. Notamment, son collègue dans le comté d’Arthabaska, Éric Lefebvre, a reçu la visite chez lui de plusieurs véhicules arborant des drapeaux du Québec et du Canada pour l’intimider.
« J’ai des collègues dans d’autres circonscriptions qui ont eu une campagne plus éprouvante, avec de la violence. Je pense, entre autres, à mon collègue au Centre-du-Québec qui a vécu de l’intimidation chez lui. Deux pick-up lui sont aussi rentrés dedans alors qu’il était en voiture. Ici, on n’a pas vécu ça. C’est une campagne positive. Je me considère chanceuse », ajoute-t-elle.
Ne rien tenir pour acquis
À la dernière élection, Mme Soucy avait obtenu 21 227 votes, soit 52 % des voix. Le site de prévision Québec125 prévoit un exploit semblable le 3 octobre. Mais pour la candidate, rien n’est joué.
« Sur le terrain, les gens me disaient que j’avais leur vote et que j’allais rentrer de toute façon. Je leur disais qu’il ne faut pas tenir ça pour acquis. Il faut sortir pour aller voter. Je suis quelqu’un qui ne tient rien pour acquis. Je travaille jusqu’à la dernière minute. Il reste huit jours, mais en politique, c’est une éternité. Il peut encore se passer beaucoup de choses », a assuré Mme Soucy en entrevue lundi.
Sa priorité, si elle est élue pour un troisième mandat, touchera l’accessibilité aux soins de santé. Le parti politique souhaite, entre autres, élargir les actes que peuvent donner certains professionnels de la santé afin de désengorger les urgences et les cliniques de médecine familiale.
