Déjà triple médaillée d’or en 2019, alors qu’elle n’avait que 13 ans, Charlotte souhaitera cette fois inscrire son nom dans l’histoire.

« Mes attentes, c’est de gagner des médailles d’or encore une fois, mais aussi de battre les records parce que ce sont des barres que je suis capable de réussir », lance sans détour l’haltérophile du club La Machine Rouge en entrevue avec LE COURRIER.

Reste à voir dans quelle catégorie elle lèvera, soit chez les 59 kg ou chez les 64 kg. La décision se prendra à la dernière minute, indique-t-elle.

Dans la catégorie des 59 kg, les trois records (arraché, épaulé-jeté et total) appartiennent à la Simonaise Tali Darsigny, une athlète de La Machine Rouge qui a participé aux Jeux olympiques de Tokyo en 2021 et que Charlotte considère comme une grande sœur. « C’est une raison qui peut faire en sorte que je ne lève pas dans cette catégorie », avoue candidement la Maskoutaine.

Charlotte comptera justement sur la présence de Tali à ses côtés durant la compétition puisque cette dernière sera entraîneuse adjointe de l’équipe d’haltérophilie de Richelieu-Yamaska. « Je pense qu’elle va être contente pour moi [si je bats ses records], mais peut-être un peu triste aussi en même temps », ajoute-t-elle en riant lorsqu’on évoque cette éventualité.

C’est d’ailleurs Tali qui a annoncé à Charlotte, lors de la rencontre prédépart de Richelieu-Yamaska qui s’est tenue à Granby le 24 février, qu’elle allait être la porte-drapeau de la délégation.

Si l’haltérophile choisit plutôt de lever chez les 64 kg, les records sont plus accessibles, avec des barres un peu moins lourdes, mais une marque – celle à l’épaulé-jeté – appartient tout de même à l’olympienne Christine Girard, médaillée d’or à Londres en 2012.

« Je vais là pour m’amuser »

Il y a quatre ans, les Jeux du Québec représentaient la plus grosse compétition à laquelle Charlotte Simoneau participait. Elle se souvient d’ailleurs avoir été très nerveuse sur le plateau.

« J’avais fini avec trois médailles d’or, donc je ne peux pas dire que ça avait mal été, mais ce n’était pas ma meilleure compétition. Il y a beaucoup de bruit aux Jeux du Québec, avec tout le monde qui encourage, et ça faisait en sorte que j’étais très stressée. »

Cette expérience l’a préparée aux autres compétitions d’envergure auxquelles elle allait participer peu de temps après. Depuis, elle s’impose comme l’un des plus beaux espoirs en haltérophilie, non seulement au Québec, mais au Canada. Elle s’est entre autres qualifiée à deux reprises pour les Championnats panaméricains jeunesse d’haltérophilie, récoltant d’ailleurs trois médailles d’or à sa dernière présence en décembre. Elle a aussi terminé au 4e rang du Championnat du monde jeunesse à l’été 2022.

De retour aux Jeux du Québec après tous ces grands rendez-vous, Charlotte souhaitera d’abord et avant tout profiter du moment présent.

« Pour moi, ça va surtout être beaucoup de plaisir parce que ça va être mes derniers Jeux du Québec. Je vais là pour m’amuser. »

Les épreuves d’haltérophilie feront partie du premier bloc de compétition de la 56e Finale des Jeux du Québec. Elles se tiendront du 4 au 6 mars.