Aujourd’hui, le débat a cessé : la Volt est considérée comme une autre voiture hybride branchable, même si GM continue de la classer parmi ses modèles électriques. C’est une simple question de nuance et de technologie qui a lancé le débat, et que personne ne semble vraiment en mesure de trancher.
Mais toute électrique ou non, la Volt a de jolies qualités et est une voiture aux prétentions environnementales évidentes. Non sans raison d’ailleurs, puisque sa consommation est intéressante, et si on l’utilise intelligemment, elle peut même être fort peu coûteuse. Mais ô bonheur, parce qu’elle est aussi munie d’un moteur, elle ne nous fait pas vivre l’anxiété commune à tous les véhicules électriques.
Un peu de techno
Expliquons d’entrée de jeu la chose : la technologie Voltec créée pour la voiture est simple. Il suffit de la brancher dans une prise de courant (évidemment durant de longues heures si vous n’avez pas le chargeur haute vitesse à proximité) et votre Volt pourra vous transporter sur une soixantaine de kilomètres en version électrique seulement. Son petit moteur électrique de 111 kW jouant alors le rôle de seul rouage.
Mais une fois la batterie vidée, c’est le moteur à essence, un petit 4 cylindres 1,4 litre de 84 chevaux qui prend le relais, et c’est là que s’engendre le débat. Chevrolet nous dit qu’il se contente d’agir comme une génératrice et de recharger la batterie qui continue de mouvoir le véhicule. D’autres pensent plutôt que la voiture roule à l’essence. Peu importe, ainsi outillée, la voiture maintient une moyenne estimée de 3,9 litres aux 100 kilomètres. La vraie beauté cependant, c’est de savoir que vous n’avez pas à vous demander quand et où vous vous rechargerez puisqu’un plein d’essence normal vous permettra d’atteindre une distance de 500 km sans s’énerver. Ce qu’une voiture toute électrique ne propose évidemment pas.
Une vraie voiture
Il est vrai qu’en matière de style et d’espace, la Chevrolet Volt a l’avantage d’être une vraie voiture. On lui a bien implanté une console centrale au design particulier, mais on est loin de l’allure soucoupe volante de certains concurrents.
Les commandes, tactiles, sont un peu difficiles à maîtriser au premier coup d’oeil, s’affichant discrètement sur une planche de bord de la même couleur que la carrosserie. L’espace pour les passagers avant est vaste, même si ces derniers devront ajuster leur siège manuellement, toute l’électricité semblant réservée à la propulsion. À l’arrière, deux passagers peuvent s’asseoir dans un confort relatif, alors que le hayon permet un espace de chargement suffisant. Quant à la conduite et à la maniabilité, sans être excitante, elle est suffisamment confortable sans être excitante pour que la Volt devienne un choix familial écologique et pratique. Mais en fait, le problème de la Chevrolet réside dans le prix, comme c’est toujours le cas des voitures électriques. Sans aide financière gouvernementale, il faut près de 40 000 $ pour être à son volant, un montant qui ouvre la porte à beaucoup de concurrence moins verte, mais certainement aussi agréable.
Pour :
– Capacité électrique – Dégagement dans l’habitacle avant – Faible consommation
Contre :
– Coût d’achat – Installation électrique requise – Autonomie hivernale limitée
Fiche technique
Moteur : L4 1.4L Puissance combinée : 149 ch Couple : 273 lb-ft Transmission : CVT Entraînement : Traction Suspension : Indépendante Consommation Ville (L/100km) : 6.7 Consommation Autoroute (L/100km) : 5.9 Prix : 36 895 $