5 novembre 2020 - 14:29
Éclosions de COVID-19 chez Olymel
Cinq cas à l’usine de Sainte-Rosalie, un cas au siège social
Par: Jean-Luc Lorry
Hier, mercredi, l’usine de transformation de volaille Olymel-Flamingo située dans le district Sainte-Rosalie comptait, selon l’employeur, cinq cas de COVID-19 sur un total de 503 employés.
Photothèque | Le Courrier ©

Hier, mercredi, l’usine de transformation de volaille Olymel-Flamingo située dans le district Sainte-Rosalie comptait, selon l’employeur, cinq cas de COVID-19 sur un total de 503 employés. Photothèque | Le Courrier ©

La vague d’éclosions de cas positifs de COVID-19 qui sévit actuellement chez le géant québécois de l’agroalimentaire Olymel n’épargne pas Saint-Hyacinthe. Le rapport interne de l’entreprise faisait état hier, mercredi, de cinq cas à l’usine de transformation de volaille Olymel-Flamingo située sur le boulevard Laurier Est et d’un cas au siège social de l’entreprise sur l’avenue Pratte.

Selon le syndicat d’Olymel, il serait plutôt question de sept cas confirmés à l’usine Olymel-Flamingo, dont deux employés sont de retour au travail depuis mercredi. Une donnée démentie par l’employeur.

« Les employés font des efforts depuis le début de la pandémie. La distanciation de deux mètres n’est pas facile à respecter en raison de la nature de notre travail qui est à la chaine. Il n’est pas évident de porter un masque dans un milieu froid et humide où la température avoisine les 7 degrés », justifie Denis Boulanger, président du Syndicat des employés de l’usine de transformation de la volaille de Sainte-Rosalie affilié à la CSN, en entretien téléphonique au COURRIER.

Cette usine compte 503 employés et l’on dénombre 250 personnes qui travaillent au siège social d’Olymel.

Avis de correction de la CNESST

Le 23 octobre, un inspecteur de la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST) s’est déplacé à l’usine du district Sainte-Rosalie à la suite du dépôt d’une plainte.

L’Avis de correction, dont nous avons obtenu copie, indique entre autres que l’« employeur n’utilise pas les méthodes et techniques visant à identifier, contrôler et éliminer les risques liés à la distanciation de 2 mètres à respecter pouvant affecter la santé et la sécurité du travailleur. L’employeur doit prendre les mesures afin de respecter la distanciation de 2 mètres entre les personnes dans les cafétérias ou toute autre mesure équivalente ».

« Depuis ce rapport, l’employeur a ajouté des plexiglas pour séparer physiquement les tables de la cafétéria, ce qui avait déjà été fait dans un autre secteur de l’usine au printemps lors de la première vague », indique Denis Boulanger.

En temps normal, la cafétéria de l’usine de Sainte-Rosalie peut accueillir jusqu’à 60 employés simultanément. La capacité de cette aire de dîner a été réduite de 60 % et le local est divisé en deux secteurs.

Deux usines fortement touchées

La direction d’Olymel est aux prises avec une prolifération d’éclosions de COVID-19 dans son usine de Vallée-Jonction en Beauce et dans celle de Princeville dans la région Centre-du-Québec.

En date du 4 novembre, le rapport de la santé publique adressé à la direction d’Olymel porte le nombre de cas positifs à 65 à l’usine de Princeville qui regroupe 370 employés.

« La production est au ralenti dans cette usine. Les autorités de santé publique ne recommandent pas sa fermeture, mais demandent la poursuite du dépistage », indique Richard Vigneault, porte-parole d’Olymel, en entrevue au COURRIER.

Depuis le 19 octobre, 126 cas positifs à la COVID-19 ont été répertoriés à l’usine d’abattage et de découpe de porcs de Vallée-Jonction sur un total de 1200 employés.

Richard Vigneault mentionne que des mesures supplémentaires ont été mises en place avec les services de santé publique pour contrôler la situation.

« Il faut éviter les attroupements et les croisements de personnel. Des équipes volantes dispersent les groupes au fumoir et au vestiaire. On ne doit pas s’attarder dans nos usines », insiste M. Vigneault.

« Nous avons étendu notre service de navette pour les employés afin d’éviter le covoiturage qui permet une propagation rapide du virus. Nous avons aussi des infirmières à nos usines de Vallée-Jonction et de Princeville », conclut-il.

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