C’est le temps de la distribution des cadeaux, mais aussi des claques pour qui les méritent et, en 2023, ça se bousculait pour la distribution.
Commençons avec le premier, François Legault, qui a connu son année la plus « dississile » depuis qu’il a quitté le PQ, racheté l’ADQ et fondé la CAQ. Si, pendant la pandémie, il avait dû construire un avion en plein vol, il doit aujourd’hui se coudre un parachute en plein crash. À l’inverse de la descente en vrille du chef caquiste, l’ascension aux nues de Paul St-Pierre Plamondon. Mais son vis-à-vis péquiste monte si vite vers les étoiles qu’on vient à craindre qu’il ne subisse le même sort que Starship, la fusée d’Elon Musk. Ah, vous souvenez-vous de ça? Quelle explosion! Fait cocasse, la compagnie du milliardaire avait alors déclaré : « Notre fusée Starship n’a pas explosé, elle s’est désassemblée de façon rapide et non prévue. » L’euphémisme de l’année.
C’est super pratique les euphémismes. Ça permet de masquer la réalité, et la langue française est riche de ce genre de figures de style, comme l’oxymore. Ou oxymoron. C’est une figure de style qui unit deux mots qui ont un sens contradictoire. Ex. : Bernard Drainville, ministre de l’Éducation. Comme dans la phrase, Bernard est l’oxymoron de l’année.
Mais la palme du pire revient certainement au chef du Parti populaire canadien, Maxime Bernier, qui avait déclaré ce printemps : « Je gage qu’une bonne partie des feux de forêt ont été allumés par des terroristes verts pour donner un coup de pouce à leur campagne de changements climatiques. » C’est officiel, en 2023, le cerveau de Maxime Bernier s’est désassemblé de façon rapide et non prévue. Vrai, il y avait plus de claques que de cadeaux dans ce déballage, la suite la semaine prochaine si vous êtes sages!