À partir d’œuvres existantes et d’autres créées spécialement pour l’occasion, Claude Millette donnera vie à ce projet qui germe dans son esprit depuis un bon moment. Inspiré par la nature du Jardin et voulant se coller à sa mission éducative, il souhaite ainsi faire découvrir l’art contemporain aux visiteurs de ce « lieu d’intimité et de recueillement ».
« Le projet me trotte dans la tête depuis plusieurs années, mentionne-t-il dans un entretien avec LE COURRIER. Je me disais que ce serait intéressant de faire une exposition dans les jardins. Je veux faire quelque chose de significatif, que le public soit surpris et qu’il puisse apprécier l’art à cet endroit. »
Au total, une quinzaine d’œuvres devraient s’y retrouver à l’été 2020. Le choix de celles-ci n’est toutefois pas arrêté à cette étape du processus.
« Je suis toujours en production, donc c’est clair qu’il y aura des œuvres récentes, souligne l’artiste. Mais peu importe l’année de création, on veut surtout développer l’exposition autour de la thématique que chaque espace propose. »
Pour l’épauler dans la préparation de l’exposition, M. Millette est aidé par l’historienne de l’art Pascale Beaudet, une connaissance de longue date qui agit à titre de commissaire.
« Le souhait est que les sculptures s’intègrent le mieux possible aux espaces, comme si elles en faisaient partie, soutient Mme Beaudet. Le travail de Claude fait déjà référence à la nature. Même si c’est abstrait, l’agencement des formes peut nous ramener à un tronc d’arbre par exemple. C’est une constante dans son travail. »
Avec cette exposition, Claude Millette espère faire voir le Jardin d’une façon différente par ses visiteurs. « Ce qui est intéressant, c’est que ceux qui aiment l’art seront peut-être portés à aller au Jardin, puis les habitués du Jardin pourront le redécouvrir à travers les œuvres. »
Pour ce projet onéreux, un soutien financier de 12 200 $ a été accordé dans le cadre de l’Entente de partenariat avec la collectivité de la Montérégie-Est, menée notamment par le Conseil des arts et des lettres du Québec et le Conseil de la culture de Saint-Hyacinthe. Sans cet apport, le projet aurait pu être remis en question, affirment Pascale Beaudet et Claude Millette.
Au-delà de l’exposition, l’artiste souhaite apporter quelque chose qui perdurera dans le temps et dans l’espace qui lui sera donné. L’acquisition d’une de ses œuvres par le Jardin Daniel A. Séguin est d’ailleurs dans les plans.
« Si je peux planter une graine et qu’elle pousse, tant mieux, lance le Maskoutain. C’est une richesse qu’on ait [le Jardin Daniel A. Séguin] à Saint-Hyacinthe, ça fait partie de notre patrimoine. »
En plus de cette exposition, le Jardin Daniel A. Séguin a déjà indiqué qu’un ouvrage historique sera réalisé, de même qu’un jardin spécial conçu sous le thème de la connectivité par les étudiants finissants du programme Paysage et commercialisation en horticulture ornementale de l’Institut de technologie agroalimentaire.
Dans le cadre des célébrations de ce 25e anniversaire, la présidence d’honneur sera assumée par la famille Rodier, fièrement impliquée lors de la création de la Fondation en horticulture ornementale de l’ITA et du Jardin Daniel A. Séguin. La Fondation, qui est gestionnaire du Jardin, a par ailleurs lancé une campagne de sollicitation financière pour la réalisation de tous ces projets, avec un objectif de 100 000 $.