16 juin 2022 - 07:00
Club de natation : l’optimisme refait surface
Par: Maxime Prévost Durand
Après deux années plus difficiles avec la pandémie, le Club de natation de Saint-Hyacinthe est en mode relance. Sur la photo, on voit la présidente du club, Isabelle Frappier, en compagnie du nouvel entraîneur-chef, Steven Marchand. Photo François Larivière | Le Courrier ©

Après deux années plus difficiles avec la pandémie, le Club de natation de Saint-Hyacinthe est en mode relance. Sur la photo, on voit la présidente du club, Isabelle Frappier, en compagnie du nouvel entraîneur-chef, Steven Marchand. Photo François Larivière | Le Courrier ©

Propulsé en eaux troubles par la pandémie, le Club de natation de Saint-Hyacinthe (CNSH) a tout fait pour garder la tête hors de l’eau au cours des deux dernières années. La reprise complète du sport et l’arrivée d’un nouvel entraîneur-chef dynamique, Steven Marchand, lui permettent aujourd’hui de recommencer à patauger avec optimisme.

Signe que de meilleurs jours sont arrivés, le CNSH organisera ce week-end sa plus grosse compétition en trois ans alors que près de 200 nageurs issus de huit clubs seront en action au Centre aquatique Desjardins pour la 2e coupe des régions de la saison et la finale régionale des Jeux du Québec. Le club maskoutain comptera à lui seul près d’une trentaine d’athlètes à ce rendez-vous.

« Si on regarde sur papier, on a plusieurs athlètes qui sont en bonne posture pour être sélectionnés afin de représenter Richelieu-Yamaska aux Jeux du Québec », s’enthousiasme la présidente du CNSH, Isabelle Frappier.

Habituellement, ce serait presque une formalité de penser voir des athlètes maskoutains se qualifier pour les Jeux du Québec. Mais cette année, on sent que c’est une étape importante pour le club, une étape qui lui laisse entrevoir une véritable relance.

Nommé en janvier comme entraîneur-chef du CNSH, après le départ de Mahrez Mebarek pour des raisons de santé, Steven Marchand est arrivé à la barre d’un club qui tendait vers la dérive. « Beaucoup de jeunes étaient démotivés. À la suite de la pandémie, plusieurs n’étaient pas certains de continuer, relate-t-il. C’était un groupe très fragile, mais j’avais un conseil d’administration phénoménal derrière moi, avec des parents impliqués pour aider à la réussite. Il n’y avait pas vraiment de relève et, là, on est déjà en train de remplir des groupes chez les plus jeunes », se réjouit-il.

Âgé de seulement 27 ans, ce nouvel entraîneur a eu un impact positif immédiat chez les athlètes avec son approche dynamique et ses entraînements variés.

« Avant la pandémie, j’avais eu une de mes plus belles compétitions, se souvient Floriane Frappier, un espoir du CNSH. Mais pendant la pandémie, notre coach semblait avoir un peu perdu de sa motivation et ça a fait que la motivation des athlètes en a aussi souffert. Quand Steven est arrivé, ça m’a vraiment remotivée. Il a apporté beaucoup de nouvelles techniques. »

La reprise des compétitions aide aussi à rallumer cette flamme attisée par la pandémie. « Nager sans avoir de compétition, c’était plus difficile, convient Ludovic Brassard, un autre nageur du club. Maintenant, on nage en sachant pourquoi on nage. »

Même chez les athlètes qui ont continué à nager, des impacts se sont fait sentir sur leur progression en l’absence de compétitions, fait remarquer Steven Marchand. « Pendant la pandémie, tous les athlètes ont vieilli de deux ans, mais leur nage est restée au même niveau qu’il y a deux ans », observe-t-il.

Cela n’a pas empêché certains nageurs de se démarquer depuis la reprise des compétitions. À la finale régionale de l’Association de natation Centre-du- Québec, Estrie et Richelieu-Yamaska (ANCQERY), les athlètes du club ont récolté plusieurs médailles et quatre d’entre eux ont reçu des certificats nageurs étoiles, notamment.

Présentement, environ 125 nageurs sont membres du CNSH, mentionne Isabelle Frappier. Ce chiffre est satisfaisant dans les circonstances, mais le club espère que le retour à la normalité lui permettra de le faire croître la saison prochaine.

Comme dans bien des disciplines, l’effet de la pandémie s’est particulièrement fait sentir chez les athlètes de niveau compétitif, où le recrutement a été plus difficile, voire inexistant. « L’an prochain, on aura cinq athlètes en sport-études, indique Mme Frappier. On a déjà eu jusqu’à 15 athlètes par le passé… »

La compétition qui se tiendra à Saint-Hyacinthe ce week-end fera le plus grand bien, poursuit-elle. « Ça va bien finir une année qui a été on and off avec la COVID et ça va nous permettre de bâtir pour la prochaine saison. Notre objectif à court terme est d’au moins se remettre au niveau qu’on a déjà eu et on veut devenir plus compétitif avec les autres clubs de la région. »

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