Mais quand cette voiture a la taille d’une compacte, à laquelle on adjoint une mécanique vitaminée et une direction précise, on se retrouve avec une petite voiture de course conçue pour la route… avec les sacrifices que cela impose de part et d’autre.
Il faut dire que la M1 est une M dans toute sa splendeur : les freins, les suspensions, la direction et le différentiel arrière sont tous tirés directement de la M3, alors que le moteur est plutôt proche parent de la Z4 335is.
Style sportif, évidemment
On ne peut reprocher à la BMW M1 autre chose que son originalité. Bien sûr, elle s’inspire de ses soeurs régulières, les 128 ou 135, mais y ajoute des éléments destinés à améliorer l’aérodynamisme et le style.
Quand on la regarde de face par exemple, on y retrouve deux ouvertures supplémentaires pratiquées au bas du parechoc avant, que l’on appelle Air Curtain. Techniquement, il s’agit essentiellement d’ajouts supplémentaires pour contribuer à une meilleure circulation d’air, assurant du même coup une meilleure ventilation des freins. Sans compter que moins la voiture est massive face au vent, plus elle sera aérodynamique; ces ouvertures laissent donc pénétrer l’air, diminuant la friction. Autres détails d’importance, on a élargi les arches de roues, ce qui donne un aspect plus assis sur la route, et conforte la M1 dans sa tenue de route d’exception. Ajoutez à cela la couleur orange distinctive, et il vous sera littéralement impossible de laisser passer la M1 sans retourner la tête. L’habitacle est aussi, étonnamment, fort confortable. Étonnant puisque généralement, les véhicules les plus sportifs nous offrent une position avec beaucoup de support, mais généralement peu adaptée aux longs tracés. Dans le cas de la M1, l’équilibre a été trouvé, et si ce n’était des suspensions un peu plus rigides que ne le souhaitait mon vieux dos, je n’aurais rien à redire. Mais ces suspensions trouvent toute leur utilité dans le cas de virages serrés, là où la voiture est d’une stabilité sans reproche.
La vraie bête
Mais là où la bête se déchaîne, c’est sur la route, alors que le petit moteur turbo fait sentir sa présence avec une vigueur inégalée.
En fait, les 335 chevaux de la M1 s’emballent dès que l’on appuie avec un peu d’insistance sur l’accélérateur. Et la boîte de 6 vitesses à rapports courts permet d’enchaîner les demandes avec précision. En mode le plus sportif, le turbo reçoit aussi une petite injection de pression supplémentaire, qui limite considérablement le délai de réponse. Résultat : la M1 s’envole littéralement dès qu’on la sollicite. Pour se marier à une telle mécanique, impossible de négliger la direction d’une précision remarquable, qui permet elle aussi d’enfiler les virages avec aisance. La première prise en main donne pourtant une impression de lourdeur qui disparaît dès que l’on s’active avec un certain dynamisme derrière le volant.
Et un peu plus!
Elle offre un espace de chargement raisonnable pour sa taille, des accessoires nombreux (dispendieux et optionnels, mais tout de même présents) et un usage tout à fait conforme aux exigences.
En fait, si ce n’était de son prix de 55 600 $ et de sa consommation qui frôle les 10 litres aux 100 kilomètres même en étant poli, la M1 serait beaucoup plus populaire. Ce petit kart de route en est cependant à sa dernière année de production. On peut comprendre l’hésitation des acheteurs en raison de l’usage pointu de la voiture. Mais quand on est à son volant, on oublie tout cela rapidement!
Forces :
– Silhouette dynamique – Moteur puissant – Tenue de route d’exception
Faiblesses :
– Confort aléatoire – Freinage lourd – Coût d’achat
Fiche technique
Véhicule à l’essai : 2011 BMW M1 Moteur : L6 3.0L turbo Puissance (ch@tr/min) : 335 @ 5900 Couple (lb.pi@tr/min ) : 332 @ 1500 Roues motrices : Arrière Transmission : Automatique à 6 rapports Consommation estimée : 10,5 l./100km Prix : 53 600 $