Ce qui m’a coûté plus de 5000 $ à la suite d’un artérioveineux (un mélange de rupture d’anévrisme et d’AVC) à l’âge de quarante ans. C’est mon conjoint qui a rencontré mon avocate (pensionalimentaire) pour régler le tout. Quelque 5000 $ plus tard, je savais que mon conjoint s’occuperait de mes comptes, dont la pension alimentaire, et de moi. Il deviendrait officiellement mon aidant naturel et mon administrateur, sans même savoir dans quoi il s’embarquait jusqu’à ce que je sois capable de gérer le tout.
Dans mon cas, cela a pris une grosse année. Six ans plus tard, j’arrive à gérer certaines choses, mais il paie tout : je ne me souviens jamais de mes codes de cartes.
Il y a quand même bien d’autres choses à faire avant de penser à mourir. N’oubliez pas d’inscrire tous vos comptes, mots de passe, dates de paiement de chaque virement automatique et autres.
Je travaillais énormément et j’avais un très bon salaire. Le 9 octobre 2019 au matin, ma vie a complètement changé. Je me suis retrouvée à la retraite obligée à 40 ans. Mon conjoint doit aller travailler juste en après-midi, soit 25 hpar semaine, parce que j’ai besoin delui pour les repas, prendre ma douche, me laver les cheveux, etc. On a décidé que je ne garderais plus mon permis puisqu’il aurait fallu adapter la voiture. Un autre deuil.
Toutes les 10 semaines, on va à Sherbrooke voir la neurologue pour mes injections de botox dans le cou pour stabiliser ma tête. Rien n’est simple. Je ne peux pas tout décrire l’énergie déployée pour toutes les petites choses.
Si vous saviez toutes les fois où j’ai dû faire et refaire remplir des documents par ma docteure. Il en coûte 40 $ chaque fois (assurances, RRQ, REEI, etc.). J’aurais pu me payer un voyage dans le Sud!
Avant de remplir et de signer le mandat de protection, vous devez choisir la personne à qui vous ferez confiance pour gérer vos affaires (votre argent entre autres). Dans mon cas, ce n’était pas ma famille proche. Ils habitent tous loin et ils sont l’inverse de moi pour les finances et besoins matériels. Heureusement que mon conjoint était là puisqu’on se ressemble. Mais ça reste une grande responsabilité.
Charline Tremblay, Sainte-Hélène-de-Bagot