C’est ce qu’a confirmé au COURRIER François Lecomte, président de l’entreprise qui est installée sur la rue Cartier, qui a vu cet important contrat lui échapper par quelques centaines de dollars.
Seulement deux entreprises étaient sur les rangs pour le volet fourniture et livraison des compteurs d’eau. L’entreprise Labrecque Langlois a coiffé l’entreprise maskoutaine avec une soumission de 254 471 $, soit à peine 1113 $ de moins que l’offre des Compteurs Lecomte.
« C’est décevant, mais c’est le jeu des appels d’offres. Parfois on gagne, parfois on perd. Nous allons nous reprendre ailleurs, ce que nous faisons avec succès dans bon nombre de municipalités qui font appel à nos services », mentionne avec philosophie M. Lecomte face à cette situation qui donne tout son sens à l’expression voulant que nul ne soit prophète dans son pays.
Puisque l’entreprise maskoutaine n’a pas participé aux appels d’offres concernant l’installation et la lecture des appareils, elle ne sera donc pas impliquée localement dans le déploiement du programme provincial auquel participe la Municipalité. Ce dernier est géré par le ministère des Affaires municipales et de l’Habitation (MAMH) et il permettra à la Ville d’obtenir de précieuses statistiques concernant la consommation d’eau sur le territoire. Ce programme découle de la Stratégie québécoise d’économie d’eau potable visant la rationalisation de la consommation d’eau dans l’ensemble de la province adoptée le 28 mars 2011. Une initiative que salue M. Lecomte et qui a eu un impact positif sur ses affaires.
« La pandémie a malheureusement ralenti la mise en place de ce programme qui obligeait d’une façon indirecte les municipalités à installer des compteurs d’eau dans les bâtiments non résidentiels. La deuxième étape consistait à faire un échantillonnage en installant quelques compteurs d’eau dans les résidences pour réaliser un bilan expérimental de consommation d’eau, non en vue d’une taxation. Nous y sommes. Saint-Hyacinthe n’est pas la seule ville où sont installés des compteurs d’eau, c’est la folie furieuse au niveau de la demande. »
Un marché en ébullition
Actifs depuis 43 ans dans le domaine, Les Compteurs Lecomte cumulent une longue expertise. Leur croissance a été assez rapide et constante ces dernières années et ils ont su se démarquer aussi bien à Saint-Hyacinthe qu’au Québec, a rappelé François Lecomte. « Nous sommes le seul distributeur majeur dans le domaine des compteurs d’eau à Saint-Hyacinthe. On se charge non seulement de l’installation, mais aussi de la réparation et de la conception. »
L’entreprise familiale a su évoluer en fonction du marché. « Dans les années 60, l’entreprise s’appelait Plomberie Bernier Lecomte. C’est mon père qui l’administrait à cette époque. En 1980, on a réfléchi ensemble à la possibilité de créer une entreprise spécialisée en compteurs d’eau parce que ce domaine d’expertise était assez relié à la plomberie et c’est en 1981 que Les Compteurs Lecomte ont vu le jour. »
L’essor de cette entreprise n’a pas connu sa pleine ascension dès sa création en raison de la popularité extrêmement basse des compteurs d’eau à cette époque. Il explique également qu’au Canada, il n’y avait aucun fabricant de compteurs d’eau à cette époque. « Lorsque j’ai démarré l’entreprise, on est devenu distributeur exclusif des compteurs d’eau d’une marque américaine. On en vendait à des municipalités et, à l’occasion, notre deuxième entreprise, Plomberie Lecomte, les installait. »
La firme maskoutaine compte aujourd’hui dix employés et a pu se positionner à travers les années comme entreprise phare en la matière. « On est seulement quatre au Québec. Aucun fabricant canadien n’est dans le domaine des compteurs d’eau. Au Québec, nous sommes également les distributeurs exclusifs des compteurs d’eau Badger Meter, un fabricant américain innovant de produits utilisant des technologies de mesure et de contrôle de débit d’eau. »
Outre la vente de compteurs d’eau aux municipalités, l’entreprise fait aussi la commercialisation de compteurs d’eau intelligents reliés à des antennes cellulaires.
Avec la collaboration de Martin Bourassa
