J’ai donc choisi de me donner à moi-même une leçon d’humilité, et j’ai passé toute la dernière semaine au volant de la voiture la moins chère sur le marché, la Nissan Micra. Dans sa version la moins chère de surcroît, histoire de bien comprendre l’engouement.
Je peux bien l’avouer maintenant, je me suis amusé comme un véritable petit fou. Tellement en fait que les dirigeants de Nissan m’ont appelé en milieu de semaine pour m’offrir une voiture de leur bannière de luxe en remplacement, et j’ai refusé.
Il faut dire que, dès le départ, j’ai apprécié la moyenne de consommation que j’ai maintenue à 6 litres aux 100 kilomètres. Après avoir roulé des voitures qui exigeaient quasiment des emprunts hypothécaires pour payer l’essence, cette petite pause était la bienvenue.
Mais l’économie n’est pas le seul facteur qui m’a retenu dans la Micra. Ce n’est évidemment pas le confort non plus, puisque ce dernier est réduit à sa plus simple expression. Dans cette version pas question de sièges électriques ou d’écran multimédia. En fait, ne cherchez rien d’électrique : les fenêtres se montent et descendent à la main, les rétroviseurs se règlent de la même façon tout comme les sièges, l’air conditionné est absent et les accessoires sont très limités (notamment sans lien Bluetooth, ce qui est probablement mon seul regret, question de sécurité) et même la boîte de vitesse est manuelle.
Les sièges font le boulot et malgré ma petite tendance à l’embonpoint, ils m’ont bien soutenu. L’espace est limité – c’est quand même une Micra – mais tout à fait correct pour un véhicule de cette taille. Bref, tout est élémentaire et gardé à son niveau le plus simple.
Seul le moteur, un 4 cylindres de 1,6 litre développant 109 chevaux, est le même sur toutes les versions de Micra.
Mais voilà… Je me suis amusé comme un petit fou. Bien sûr, les accélérations sont loin d’être foudroyantes et à vitesse d’autoroute, il faut prévoir longtemps à l’avance ses dépassements. Évidemment que les démarrages sur les coins de rue se font avec une certaine retenue. La boîte de vitesse est un peu molle, mais répond bien. On n’a cependant fait aucun compromis sur le freinage.
Ni sur le plaisir de conduite… et c’est bien là la beauté de la petite voiture. Elle se conduit comme un go kart, se faufile partout, se glisse dans la circulation avec aisance. Nul doute qu’elle est un peu bruyante quand on insiste, mais au-delà de ce défaut, elle est amusante. Je comprends un peu mieux maintenant pourquoi Nissan a créé une série de course, la Micra Cup, qui sera présentée l’an prochain.
Si vous avez envie d’une voiture avec boîte automatique, je vous le dis, la version de base n’est pas pour vous. La boîte automatique arrive en bloc avec l’air conditionné et fait grimper le prix à quelques dollars seulement de la version avec groupe électrique. Pourquoi s’en priver?
Mais si vous cherchez un véhicule amusant, et vraiment pas cher, la Nissan Micra S pourrait bien vous sourire. Après tout, à moins de 10 000 $, on peut difficilement demander mieux.
Fiche techniqueForces :– Conduite amusante – Direction précise – Prix d’achat Faiblesses :– Manque de certains accessoires de sécurité – Régime moteur élevé sur autoroute – Boîte automatique seulement jumelée à l’air conditionné Fiche technique : Moteur : L4 1.6L DACT 16 soupapes Puissance (ch@tr/min) : 109 @ 6000 Couple (lb.pi@tr/min) : 107 @ 4400 Roues motrices : Avant Transmission : Manuelle à 5 rapports Transmission optionnelle : Automatique à 4 rapports Freins : Disques avant/tambours arrière Consommation : 6,1 l /100 km moyenne Prix : 9 998 $