« Je parle aux gens de ma découverte de l’Amérique, spécifiquement du Québec, et des endroits qui ont marqué mon histoire », résume Boucar Diouf, arrivé en 1991. Pour lui, chaque immigrant est un explorateur et a une histoire à raconter.
Le cœur du spectacle, c’est le fleuve Saint-Laurent. « Je parle beaucoup du fleuve parce que c’est lui qui m’a amené ici. Je raconte “ma croisière”, en quelque sorte », poursuit le Sénégalais d’origine. Pour lui, Magtogoek est un « plaidoyer pour le respect, autant le respect du fleuve que le respect des autres ». Le tout, avec tout l’humour qu’on lui connaît. « Il y a des artistes qui font rire, et d’autres qui font réfléchir. Moi, j’essaie de faire les deux. Je suis là pour construire des ponts, pas des murs comme une certaine personne au sud. Les gens qui m’ont vu en spectacle savent que je vais leur offrir une histoire », soutient l’humoriste, qui a reçu de chaleureux commentaires depuis les premières représentations de Magtogoek. «
Les gens ont beaucoup ri, et plusieurs m’ont dit que j’étais plus Québécois qu’eux-mêmes! »
Boucar Diouf espère que les Maskoutains seront nombreux à répondre à son invitation de découvrir l’histoire du Québec et de son fleuve avec lui. « C’est un spectacle qui dilate la rate, qui touche le cœur et qui va – peut-être! – stimuler l’esprit! », conclut-il en riant. Il sera, les jeudi et vendredi 15 et 16 mars, dans la Salle Desjardins du Centre des arts Juliette-Lassonde, à 20 h.