14 septembre 2017 - 00:00
Centre-ville
Contrat pour les démolitions
Par: Benoit Lapierre
Le contrat a maintenant été donné pour la démolition des bâtisses de la rue Marguerite-Bourgeoys

Le contrat a maintenant été donné pour la démolition des bâtisses de la rue Marguerite-Bourgeoys

Le contrat a maintenant été donné pour la démolition des bâtisses de la rue Marguerite-Bourgeoys

Le contrat a maintenant été donné pour la démolition des bâtisses de la rue Marguerite-Bourgeoys

Le contrat a maintenant été donné pour la démolition des bâtisses de la rue Marguerite-Bourgeoys

Le contrat a maintenant été donné pour la démolition des bâtisses de la rue Marguerite-Bourgeoys

Poursuivant ses préparatifs avant la mise en chantier du projet immobilier Réseau Sélection, laquelle a été repoussée au printemps 2018, la Ville de Saint-Hyacinthe s’apprête à faire disparaître les bâtiments dont elle a fait l’acquisition ces derniers mois, rue Marguerite-Bourgeoys et avenue de la Concorde Nord.


Le conseil municipal a siégé en séance extraordinaire à 17 h 15 lundi, le temps d’octroyer un contrat de 267 521 $ à la firme Choc Démolition, de Shawinigan, pour le désamiantage et la démolition des édifices en question. En proposant cet octroi de contrat, la conseillère du district Cascades, Sylvie Adam, a déclaré que ce n’était pas de gaieté de cœur qu’elle posait ce geste puisque l’opération allait entraîner la disparition de logements au centre-ville, soit les 11 logis que renferment les édifices du 1300, 1380 et 1390 Marguerite-Bourgeoys. 

Elle avait émis le même commentaire à la séance du 5 décembre 2016 lorsqu’elle a proposé l’achat, au coût de 845 000 $, de trois immeubles de l’avenue Marguerite-Bourgeoys dans le but d’ajouter 52 cases au stationnement Centre-ville, derrière la pharmacie Jean-Coutu, pour en augmenter la capacité de 328 à 380 voitures.

On ignorait alors que la Ville cherchait à compenser la perte de 188 cases de stationnement public à l’ouest du Centre des arts Juliette-Lassonde parce qu’il s’agit de l’endroit choisi par le promoteur lavallois Réseau Sélection pour la construction d’une structure de 15 étages comportant 185 logements pour retraités. Poursuivant sur sa lancée, la Ville vient d’ajouter 1 325 000 $ pour acquérir, rue Mondor, d’autres immeubles – les propriétés du Groupe Léveillé – afin de créer 87 autres cases en face du stationnement Centre-ville. Du coup, elle a abandonné l’idée de déloger des résidents de l’avenue Saint-François pour agrandir le stationnement Intact, à l’arrière du Centre des arts. La conseillère Adam a dit s’en réjouir, comme elle applaudit à l’achat, au coût de 288 243 $, des bâtiments de l’avenue de la Concorde Nord ayant appartenu à l’organisme Vision Partage, ce site ayant été retenu pour la création de 49 logements sociaux additionnels par l’Office municipal d’habitation. Mais l’endroit doit d’abord servir de stationnement durant la construction de l’édifice Réseau Sélection.

Du côté de Marguerite-Bourgeoys, la Ville va donc démolir des bâtiments résidentiels sans savoir si, du point de vue légal, elle pourra greffer le terrain libéré au stationnement municipal adjacent. On se rappellera qu’en juin, elle avait mis fin à la procédure de modification de zonage nécessaire à ce projet en annulant le référendum de secteur qui devait avoir lieu dans ce dossier le 9 juillet. Ce changement de zonage devait aussi régulariser la situation du stationnement Centre-ville, un usage qui reste dérogatoire à cet endroit.

Dans la même veine, il se pourrait bien que l’éviction des onze locataires chassés de leurs logis de la rue Marguerite-Bourgeoys ait été obtenue sans droit par la Ville. Selon ce qu’a rapporté le comité Logemen’mêle dans une lettre ouverte parue dans LE COURRIER du 7 septembre, la régisseure de la Régie du logement qui a examiné une plainte à cet égard a notamment émis l’opinion que c’est la Ville qui aurait dû transmettre les avis d’éviction aux locataires évincés, et non les anciens propriétaires, comme cela a été démontré durant l’étude de la plainte. Cette juge administrative, Gabrielle Choinière, a néanmoins fermé le dossier à l’audience du 24 août parce que la plaignante avait déménagé avant la fin des procédures dans sa cause.

Lundi, le directeur général de la Ville de Saint-Hyacinthe, Louis Bilodeau, a indiqué que les travaux à exécuter seraient planifiés avec le démolisseur au cours de la semaine prochaine.

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