« Nous voulons que les jeunes étudient à Saint-Hyacinthe pour ensuite y travailler. Ce qui nous manque pour garder notre monde ici, c’est de pouvoir offrir des cours de niveau universitaire », estime le maire Corbeil.
Dans notre précédente édition, le président-directeur général d’Olymel, Réjean Nadeau qualifiait « d’option alléchante », une possible vente des installations maskoutaines à des fins universitaires.
M. Nadeau nous avait indiqué en entrevue qu’il avait eu vent par un intermédiaire, de l’intérêt de l’Université de Montréal d’acquérir cette propriété industrielle.
« Il est fort intéressant de lire que le dialogue est possible entre Olymel et l’Université de Montréal concernant une future vocation du site », mentionne Claude Corbeil qui dit avoir lu avec intérêt les propos du grand patron d’Olymel.
À Saint-Hyacinthe Technopole, une corporation privée dédiée au développement économique de la Ville, on privilégie plutôt l’implantation par Olymel de nouvelles activités dans l’aire qui sera utilisée jusqu’à la fin novembre pour le désossage de porc. La fin de cette opération provoque le suppression de 401 emplois.
Les projets actuels d’Olymel sont de conserver l’opération fondoir, servant à la fabrication de saindoux et d’entreposer des produits congelés. Ces activités permettront le maintien de 75 employés.
« Le principal élément que je soulève dans ce dossier est la faisabilité d’une cohabitation entre une activité de fondoir, semble-t-il difficilement transférable ailleurs, et l’usage institutionnel d’une partie du site. Est-ce qu’un tel projet pourrait se concrétiser? Cela me parait assez lointain », estime André Barnabé, directeur général de Saint-Hyacinthe Technopole.
« Mon premier choix est de voir Olymel rapatrier des emplois à Saint-Hyacinthe et poursuivre l’exploitation de son usine. On ne souhaite jamais voir un employeur comme Olymel quitter le territoire », poursuit-il.
M. Barnabé dit ne pas avoir été informé d’éventuelles discussions entre la direction d’Olymel et celle de l’Université de Montréal.
Acquisition du CIAQ
Du côté de l’Université de Montréal, les projets d’expansion à Saint-Hyacinthe se limitent pour le moment à finaliser l’acquisition d’un terrain de sept hectares occupé par le Centre d’insémination artificielle du Québec (CIAQ).
« En matière d’infrastructures sur le campus, l’étape en cours, soit l’acquisition des installations du CIAQ, demeure la priorité de l’Université. Tout autre projet ou opportunité de développement pourrait être étudié, en fonction des besoins et des priorités de l’institution », indique Geneviève O’ Meara, porte-parole de l’Université de Montréal.
En mai 2016, nous révélions ce projet d’achat des installations du CIAQ de Saint-Hyacinthe qui répondra aux besoins de la Faculté de médecine vétérinaire.
Les étables qui étaient peu utilisées par le CIAQ serviront à héberger des animaux à des fins d’enseignement et de recherche. Ce projet correspond au développement du pôle animalier de la Faculté.