Corev Immobilier a procédé à l’acquisition des actifs restants de Groupe Sélection, qui n’avaient pas trouvé preneur jusqu’à ce jour, incluant ainsi le projet de construction de Saint-Hyacinthe. Ces transactions se sont conclues dans la semaine du 30 octobre, selon le rapport du contrôleur financier.
Cela signifie que la presque totalité des actifs de Groupe Sélection a été vendue à des tiers et que la restructuration est pratiquement complétée. Corev se spécialise dans la construction d’immeubles résidentiels de plus de 40 étages ainsi que dans la rénovation d’immeubles patrimoniaux. L’entreprise loge son siège social à Montréal. Au moment de mettre sous presse, le promoteur Daniel Revah n’avait pas retourné nos appels. Il a donc été impossible de savoir ce qu’il adviendra du chantier maskoutain.
Groupe Sélection avait fait appel à la Loi sur les arrangements avec les créanciers des compagnies à l’automne 2022. Au moment où le chantier a été fermé en raison de la restructuration, le projet de Saint-Hyacinthe était avancé à 24 %.
« Ce qu’on nous a dit, c’est qu’il y avait une volonté assez rapide de reprendre le chantier. On a eu des discussions avec eux [Corev] pour les sensibiliser à protéger leur actif. L’hiver s’en vient. Comme le chantier est pas mal avancé, entre autres dans sa conformité réglementaire et d’usage, on peut penser que le nouveau propriétaire ne demandera pas de modification. Ce projet est prêt à repartir », mentionne la directrice générale de la Ville de Saint-Hyacinthe, Chantal Frigon.
Le projet maskoutain est toutefois plombé par plusieurs hypothèques légales qui s’élèvent à près de 4,6 M$. Les hypothèques légales sont rattachées au bâtiment même s’il fait l’objet d’une vente. Les hypothèques légales n’ont pas été radiées lors de la transaction impliquant Corev, ce qui aurait été la voie privilégiée pour reprendre les travaux rapidement.
Les créanciers pourront maintenant entamer des procédures légales pour faire valoir leurs droits puisque le bâtiment n’est plus protégé par la Loi sur les arrangements avec les créanciers. Le bâtiment pourrait donc être mis sous séquestre par la Cour et mis en vente pour rembourser les hypothèques légales par une transaction.
Rappelons que le complexe à Saint- Hyacinthe était évalué à 50 M$, selon le permis de construction, et devait se composer de 165 unités réparties sur huit étages à proximité du Centre des arts Juliette-Lassonde. L’ancien promoteur ciblait une clientèle mixte, principalement dans le groupe d’âge 45-60 ans.