2 novembre 2023 - 03:00
Patinage de vitesse courte piste
Coupe du monde : Félix Pigeon prouve qu’il a sa place
Par: Maxime Prévost Durand
Félix Pigeon (deuxième à partir de la droite) a atteint une finale A et deux finales B lors des Coupes du monde de patinage de vitesse courte piste présentées à Montréal à la fin octobre. Photo Christian Martin - Patinage de vitesse Canada

Félix Pigeon (deuxième à partir de la droite) a atteint une finale A et deux finales B lors des Coupes du monde de patinage de vitesse courte piste présentées à Montréal à la fin octobre. Photo Christian Martin - Patinage de vitesse Canada

Félix Pigeon en a maintenant la confirmation : il a bel et bien ce qu’il faut pour rivaliser avec l’élite mondiale en patinage de vitesse courte piste. Lors des deux premières épreuves de la Coupe du monde auxquelles il a participé, à Montréal, à la fin octobre, l’athlète de Saint-Pie a atteint une finale A et deux finales B en défendant les couleurs de la Pologne.

Dès sa première Coupe du monde, qui s’est tenue du 20 au 22 octobre, Félix a réussi à percer le top 10 mondial sur la distance de 1000 m. Sa participation à la finale B lui a permis de se hisser au 8e rang du classement général sur cette distance.

À la seconde Coupe du monde, le week-end dernier, il a encore mieux fait en atteignant cette fois la finale A du 1000 m. Il a également accédé à la finale B du 1500 m, ce qui l’a conduit au 13e rang du classement général.

Son expérience s’est toutefois conclue sur une note amère et douloureuse. Lors de la finale A du 1000 m, Félix a écopé d’un carton jaune à la suite d’un contact qu’il juge « accidentel » avec un adversaire, ce qui l’a écarté du classement final. Comble de malheur, le patineur de 21 ans a subi une fracture de la malléole, au niveau de la cheville, dans la chute qui a mené à cette pénalité coûteuse.

Cette fin malheureuse n’est pas venue ternir pour autant son expérience à Montréal, assure-t-il, malgré une certaine déception.

« J’ai adoré ça. L’ambiance était complètement différente des autres compétitions que j’avais faites avant », mentionne celui qui intégrait pour la première fois le circuit de la Coupe du monde.

Comme raconté dans notre édition du 19 octobre, Félix Pigeon avait joint l’équipe de la Pologne il y a près de deux ans, faute d’avoir réussi à intégrer l’équipe nationale du Canada. À Montréal, c’était la première fois qu’il défendait les couleurs de son équipe d’adoption sur la scène internationale.

« Lors de ma finale A, quand l’annonceur a dit mon nom, les gens criaient autant que si c’était un membre de l’équipe canadienne », s’est réjoui le Saint-Pien en entrevue avec LE COURRIER, reconnaissant de cet accueil chaleureux.

Le fait de vivre ces deux épreuves de la Coupe du monde lors de deux fins de semaine consécutives – et à Montréal, de surcroît – a permis au patineur de prendre ses aises rapidement et d’apporter les ajustements nécessaires pour mieux performer.

« J’étais vraiment moins stressé à la deuxième Coupe du monde. Je me suis senti plus en forme. À la première Coupe du monde, j’étais nerveux de savoir si j’avais fait le bon move [de me joindre à la Pologne pour poursuivre ma carrière]. Je pense que j’ai eu la confirmation que j’ai le niveau qu’il faut pour rivaliser avec les meilleurs. »

Tout au long de la compétition, Félix a été confronté à des médaillés olympiques et à des champions du monde, des athlètes qu’il admirait et qu’il suivait à la télévision il n’y a pas si longtemps. Pour lui, c’était un signe indéniable qu’il entrait dans la grande ligue.

En plus de ses performances individuelles, le patineur de Saint-Pie a participé au relais masculin ainsi qu’au relais mixte avec ses coéquipiers de la Pologne.

Au relais mixte, la délégation polonaise a atteint la finale de la première Coupe du monde, mais a dû se contenter du 4e rang en raison d’une disqualification.

Au relais masculin, la Pologne a été victime d’un groupe relevé dès la ronde préliminaire aux deux Coupes du monde, terminant chaque fois au 3e rang de sa vague, quelques poussières de seconde derrière le Canada et l’Italie. Seules les deux meilleures équipes de chaque vague passaient à la prochaine étape.

« On ne l’a pas eu facile au relais. On a fait certaines erreurs, mais on était contents de voir qu’on est capables de rivaliser contre deux des meilleures équipes. On n’a pas à être déçus, surtout qu’on est une nouvelle équipe de relais. »

En raison de sa blessure à la cheville, Félix Pigeon ratera assurément les deux prochaines Coupes du monde qui se dérouleront en Chine et en Corée du Sud en décembre. Il espère toutefois être de retour à l’action pour terminer la saison lors des Coupes du monde en Allemagne et en Pologne en février.

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