« À la rentrée des classes, je suis restée surprise devant les cours d’école de mes enfants qui n’avaient pas été déneigées. […] Je me suis tout de suite dit que la situation allait être dangereuse le jour où il y aurait un redoux et après du gel. […] Effectivement, ce lundi, j’ai constaté des cours glacées où les enfants avaient peine à marcher », dénonce la résidente Nathalie Dolbec par courriel.
D’autres parents avaient fait part de leurs inquiétudes au COURRIER au lendemain de la tempête qui s’est abattue sur Saint-Hyacinthe au début janvier.
Forcée d’adopter des mesures de réduction budgétaire année après année, la CSSH a choisi de sabrer dans sa facture de déneigement pour 2015-2016.
D’après François Leduc, directeur des ressources matérielles et informatiques de la CSSH, l’arrêt du déneigement des cours arrière des écoles, une première cette année, représente une économie de 22 000 $ annuellement.
Auparavant, toutes les aires de jeux planes étaient nettoyées, en plus des espaces de stationnement. Ceux-ci continuent d’être déblayés.
« Durant le congé de Noël, nous avons reçu 55 cm de neige. C’est mal tombé, car les concierges n’étaient pas dans les écoles et les enfants n’étaient pas présents pour aller jouer dehors et piétiner la neige. Donc, quand les parents sont revenus porter leurs enfants au service de garde, il restait un pied de neige et ça, c’est problématique », reconnait M. Leduc.
Bien au fait des récriminations des parents, la CSSH a donc analysé l’ensemble des services de garde touchés par la nouvelle mesure et a opté pour faire déneiger les accès aux portes. Même chose pour certaines écoles secondaires, telles que Fadette, où l’entrée de la rue Papineau était enneigée du trottoir jusqu’à la porte.
« Éliminer ces situations conflictuelles coûte environ 2 000 $. Nous réalisons tout de même une économie de 20 000 $ par année », fait valoir François Leduc.
Quant aux surfaces glacées, M. Leduc indique que « si une école juge qu’une partie de sa cour est dangereuse, elle peut demander un épandage d’abrasif (30 % sel et 70 % gravier) sur son terrain ».
« Nous nous sommes demandé si la CSSH était unique dans cette mesure de compression. Et bien non, il existe plusieurs autres commissions scolaires du Québec qui y ont recours », note M. Leduc.
Sur la cinquantaine de bâtiments que regroupe la CSSH, 25 sont touchés par la nouvelle méthode de déneigement, 14 continuent d’être déneigés selon des ententes avec les municipalités et 12 sont entièrement déneigés puisqu’on y retrouve que des surfaces de stationnement.