Directrice générale par intérim du CSSS Haut-Richelieu-Rouville (CSSSHRR) depuis le 27 octobre, Lise Pouliot constate que l’organisation de Saint-Jean-sur-Richelieu présente beaucoup de similitudes avec celle de Saint-Hyacinthe, que ce soit au niveau de la gestion du réseau de la santé, du vieillissement de la population ou de l’accès à un médecin de famille, par exemple.
« Le contexte financier demeure un enjeu de taille pour les deux établissements, car nous avons dû absorber un manque à gagner important dans le budget cette année. Sans ramener cela au projet de loi 10, il y a un contexte d’incertitude qui plane en ce moment sur le réseau de la santé et même dans l’ensemble de la société », juge Mme Pouliot.
L’un des principaux défis en lien avec ses fonctions intérimaires sera d’ailleurs de redresser la situation budgétaire au CSSSHRR. Avec un déficit accumulé de 12 M$, Lise Pouliot vise le retour à l’équilibre en 14-15 pour ensuite entreprendre un remboursement de la dette.
La candidature de la directrice générale a été propulsée devant le conseil d’administration de Saint-Jean-sur-Richelieu par le PDG de l’Agence de la santé de la Montérégie, Richard Deschamps. « Il recherchait une personne qui connaissait bien la Montérégie et les enjeux actuels et qui pourrait s’intégrer rapidement sachant que les éléments attractifs, c’est-à-dire la permanence du poste, n’étaient pas au rendez-vous », explique Lise Pouliot.
Si elle reconnaît que sa nomination est des plus flatteuses, la directrice générale ne s’avoue pas surprise. Selon elle, les fusions, en plus d’être dans l’air du temps, avaient déjà été envisagées même avant le dépôt de la réforme en santé par le ministre Gaétan Barrette.
Jusqu’à maintenant, l’exercice se déroule plutôt bien. « C’est l’opportunité pour nos deux organisations de faire des mises en commun. Chaque structure a une culture et des facettes qui lui sont propres et sans les dénaturer, il y a lieu de partager certains dossiers », affirme Lise Pouliot.
Elle a même proposé à un membre de la direction de Saint-Jean-sur-Richelieu de faire comme elle, soit un cumul de tâche, en acceptant de remplacer temporairement son homologue de Saint-Hyacinthe. « Ça nous aide, car essayer de trouver quelqu’un dans le réseau qui accepterait un poste temporaire n’est pas évident. En plus, l’impact est bon sur le budget, car on se partage les frais à deux. »
Bien qu’elle passe un peu plus de temps du côté du CSSSHRR depuis le début de son mandat, Lise Pouliot assure que l’organisation maskoutaine continue de performer malgré son absence.
« On a mis en place des mécanismes de contrôle et de surveillance qui ne dépendent pas seulement de la direction générale. Que je sois là ou pas, la performance de l’organisation se maintient. Vous le voyez, en assemblée, nous présentons les différents indicateurs de performance qui sont non seulement mon tableau de bord, mais aussi celui du c.a. », affirme-t-elle, en référence à l’épisode de C. difficile qui avait frappé l’Hôpital Honoré-Mercier en 2006 et fait 16 victimes.
Lise Pouliot a par ailleurs réitéré que si elle avait refusé la première demande d’entrevue du COURRIER, ce n’était pas par mauvaise foi, mais bien par respect pour les employés de l’organisation de Saint-Jean-sur-Richelieu où elle n’avait pas commencé ses fonctions à ce moment.