Déjà en avril, l’organisation avait identifié qu’une réduction des dépenses de l’ordre de 3 M$ serait nécessaire pour l’année en cours, à laquelle s’est ajoutée une seconde compression de 2 M$ après que le le gouvernement libéral ait confirmé le dépôt du budget en juin.
Si le CSSSRY a vu son budget être augmenté d’un million de dollars pour atteindre 270 M$, la directrice générale Lise Pouliot estime que ce montant n’équivaut pas à la croissance des dépenses moyennes dans le réseau de la santé. « Il y a un manque à gagner au niveau de la distribution des budgets », a-t-elle affirmé en conférence téléphonique.
Mme Pouliot a souligné que l’indexation des salaires, l’arrivée de 30 nouveaux médecins spécialistes dans la région, le vieillissement de la population ainsi que l’augmentation du coût des médicaments influençaient à la hausse les dépenses avec lesquelles doit jongler son établissement.
Parmi les mesures de réduction identifiées par le CSSSRY figure l’abolition de 8 postes de cadres, un objectif qui s’inscrit dans les compressions de 600 M$ sur quatre ans annoncées par le ministre de la Santé, Gaétan Barrette, plus tôt cet été.
« Notre cible préliminaire est une réduction de 7,9 postes de cadres incluant 1,7 poste de cadres fonctionnels (qui n’a pas d’employés à sa charge). Pour cette année, nous abolirons 5 postes de cadres dont 2 postes de cadres fonctionnels. Il s’agit principalement de postes intérimaires et de départs à la retraite qui ne seront pas remplacés », a expliqué Lise Pouliot, préférant ne pas divulguer quels départements seraient touchés par ces coupes.
Actuellement, le taux d’encadrement du CSSSRY s’élève à 4,2 %, tandis que l’apport budgétaire consacré aux services administratifs oscille entre 7 et 8 %.
La directrice générale a également indiqué que des économies pourraient être réalisées grâce à une réorganisation de la structure des soins et des services, la gestion des grands utilisateurs de services avec long séjour à l’hôpital et une réduction des heures supplémentaires et de l’utilisation de la main-d’oeuvre indépendante.
« Le but est de continuer d’assurer les services essentiels, mais d’une manière différente », a exprimé Mme Pouliot.
Abolition des agences
La directrice générale du CSSSRY a refusé de se prononcer sur le projet de loi 10, qui vise l’abolition des agences de santé.
Pour la Montérégie, l’administration des 18 établissements de santé, incluant le CSSSRY, serait confiée à un Conseil intégré de la santé et des services sociaux, un palier de gouvernance élargi basé à Longueuil.
« Je ne formulerai aucun commentaire sur le projet de loi 10, car, à mon avis, ce serait prématuré », a soutenu Lise Pouliot.
Elle a toutefois reconnu que le projet de loi du ministre Barrette ne mettait pas en péril la relocalisation de la centaine d’employés de la direction du CSSSRY. Prévu au printemps prochain, ce déménagement vise à offrir les locaux du pavillon Saint-Charles, utilisés par les équipes administratives, aux 30 nouveaux médecins spécialistes.