Le plaignant principal est une victime de 68 ans qui avait été agressé sexuellement quand il avait 12 ans, par un curé de l’église Saint-Gabriel-Lalemant à Sorel-Tracy. Ce dernier se serait masturbé devant la victime au presbytère. Vendredi dernier, le juge Christian Immer, de la Cour supérieure, a autorisé A.B. à demeurer anonyme tout au long des procédures judiciaires.
L’action collective vise toutes les personnes, de même que leurs héritiers et ayants droit, ayant été agressées sexuellement par un membre du clergé, un employé ou un bénévole, laïc ou religieux, se trouvant sous la responsabilité de La Corporation épiscopale catholique romaine de Saint-Hyacinthe ou de L’Évêque catholique romain de Saint- Hyacinthe ayant exercé leur autorité sur le Diocèse de Saint-Hyacinthe, durant la période comprise entre le 1er janvier 1940 et le jugement à intervenir.
« Toutes les victimes désirant s’inscrire à cette action collective peuvent maintenant le faire, de façon gratuite et confidentielle, en contactant notre cabinet. Les gens doivent le faire rapidement, car s’ils attendent trop, ils n’y auront plus accès », explique Me Justin Wee, avocat dans le dossier.
Pour l’instant, le cabinet d’avocats a évalué que les dommages demandés pour les victimes tourneraient autour de 600 000 $ par victime. Il est question de dommages non pécuniaires de 300 000 $, de dommages pécuniaires de 150 000 $ et de dommages punitifs de 150 000 $. Ce montant ainsi que les demandes ne sont pas fixes et peuvent changer à tout moment. « C’est une chance pour les personnes qui ont été victimes dans le passé. Cette démarche judiciaire permet un accès plus facile à la justice pour les victimes, et ce, sans frais », ajoute l’avocat.
Outre le Diocèse de Saint-Hyacinthe, le cabinet Arsenault Dufresne Wee Avocats mène des actions collectives pour agressions sexuelles entre autres contre la congrégation de Sainte-Croix et l’Oratoire Saint-Joseph, les Oblats de Marie Immaculée, les Frères des écoles chrétiennes, les Frères de Saint Gabriel, les Religieux de Saint-Vincent de Paul, les Frères de la Charité et les diocèses de Montréal, Longueuil, Joliette, Québec et Trois-Rivières. Plus de 800 victimes se sont inscrites dans ces divers recours.