Je ne sais pas si lui et le député Simon-Pierre Savard-Tremblay se sont rendu compte que les libéraux, à qui l’on doit la loi C-18, sont en chute libre dans les sondages depuis l’adoption de cette loi liberticide. Ils ont même perdu un château-fort dans une partielle en Ontario et il y en a d’autres à venir, même au Québec. De plus, le NPD annonçait le 4 septembre qu’il mettait fin à son entente avec le Parti libéral dans le but de maintenir Justin Trudeau au pouvoir jusqu’en juin 2025.
Dans l’article, Benoit Chartier indique que « la crise anticipée lors du blocage des nouvelles par Meta ne s’est pas concrétisée. Mise à part la perte de visibilité sur Facebook et d’avoir moins de redirections sur notre site Web, il n’y a pas d’autres conséquences, même pas monétaires. »
C’est peut-être parce que c’est plutôt dans l’urne que l’effet se fera sentir. Tout ce que les médias canadiens auront réussi à accomplir en militant pour C-18 aura été de faire potentiellement élire un gouvernement conservateur majoritaire qui aura tout le loisir d’abroger cette loi.
Le problème, cependant, c’est qu’on devra endurer tout le reste du programme politique de Pierre Poilièvre parce que des gens comme Benoit Chartier et Simon-Pierre Savard-Tremblay ont voulu augmenter les revenus des médias sur le dos des abonnés de Facebook, victimes de censure.
En fait, C-18 est un échec qui pourrait avoir des conséquences politiques très graves. Devrait-on vous tenir responsables du recul des droits des minorités en cas d’élection prochaine d’un gouvernement conservateur majoritaire? Vous êtes en train de déclencher un raz-de-marée conservateur en voulant fouiller dans les poches de Mark Zuckerberg.
Jean-François Bérubé, Saint-Hyacinthe