3 décembre 2020 - 14:41
Institut de technologie agroalimentaire
Davantage d’autonomie et de flexibilité
Par: Jean-Luc Lorry
Sur la photo, Chantal Soucy, députée de Saint-Hyacinthe, et André Lamontagne, ministre de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ), lors de l’annonce du dépôt du projet de loi visant à constituer l’Institut de technologie agroalimentaire du Québec (ITAQ). Photo gracieuseté

Sur la photo, Chantal Soucy, députée de Saint-Hyacinthe, et André Lamontagne, ministre de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ), lors de l’annonce du dépôt du projet de loi visant à constituer l’Institut de technologie agroalimentaire du Québec (ITAQ). Photo gracieuseté

L’Institut de technologie agroalimentaire (ITA), qui offre des programmes techniques spécialisés de niveau collégial dispensés sur les campus de La Pocatière et de Saint-Hyacinthe, sera davantage autonome et flexible.

Le ministre de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ), André Lamontagne, vient de déposer un projet de loi à l’Assemblée nationale en vue de constituer l’Institut de technologie agroalimentaire du Québec (ITAQ).

« Actuellement, le cadre administratif de l’ITA est soumis à un double standard, soit celui du ministère de l’Enseignement supérieur pour la gestion pédagogique et celui de la fonction publique pour la gestion administrative. Avec ce nouveau statut, l’ITAQ serait géré comme une institution d’enseignement et non comme une direction de ministère », explique Laurence Voyzelle, attachée de presse au cabinet du ministre de l’Agriculture, dans un courriel adressé au COURRIER.

L’ITAQ continuera de relever du MAPAQ et non du ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur comme c’est le cas pour le Cégep de Saint-Hyacinthe.

Le changement de statut de l’ITA n’amènera aucun changement au plan pédagogique. L’ITAQ continuera de donner de la formation menant à l’obtention du diplôme d’études collégiales délivré par le ministère de l’Enseignement supérieur.

« L’ITA est un vaisseau amiral qui fait face à des vents contraires depuis longtemps. Cet institut roule depuis des décennies avec le frein à main en fonction. Il est plus que temps de desserrer ce frein et de libérer son potentiel. L’ITA doit être gérée comme une école et non comme un ministère », a déclaré le ministre Lamontagne, lors d’une conférence de presse tenue à l’Hôtel du Parlement de Québec.

La nouvelle entité aura un statut semblable à ceux de l’Institut de tourisme et d’hôtellerie du Québec ou du Conservatoire de musique et d’art dramatique du Québec.

« L’idée est de renforcer l’ITA. Il faut développer des modèles d’affaires pour créer des alliances avec d’autres établissements d’enseignement. Il faut permettre à l’ITAQ de contracter des emprunts comme un cégep. Aujourd’hui, c’est une chose impossible », a souligné le ministre de l’Agriculture.

Géré par un conseil d’administration

L’ITAQ sera géré par un conseil d’administration constitué de 15 membres, dont 10 seront des administrateurs indépendants et cinq seront associés à l’établissement d’enseignement.

« L’ITAQ aura la possibilité de générer et d’accumuler des revenus autonomes et de bénéficier de donations privées. L’établissement sera aussi admissible à différents programmes gouvernementaux, dont ceux qui viennent soutenir la recherche », a précisé le ministre.

Présente à Québec lors de cette annonce, la députée caquiste de Saint-Hyacinthe, Chantal Soucy, s’est réjouie de cette initiative du gouvernement.

« L’Institut de technologie agroalimentaire joue un rôle déterminant pour Saint-Hyacinthe et pour tout le secteur agroalimentaire au Québec. Le projet de loi répond à des demandes formulées depuis des décennies. Plus forte et plus agile, l’ITA pourra déployer son plein potentiel; et en ce sens, c’est un bel héritage que lèguera notre gouvernement », a indiqué la députée Soucy dans un communiqué.

« La création de l’ITAQ donnerait davantage d’autonomie et de flexibilité pour déployer une offre de formations permettant de répondre aux besoins des entrepreneurs, des entreprises du secteur agroalimentaire et au développement économique du Québec tout en assurant la pérennité de cette institution », a mentionné pour sa part Michel Ste-Marie, directeur du campus de Saint-Hyacinthe.

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