28 octobre 2021 - 07:00
Dave Harmo, tourné vers le new folk
Par: Maxime Prévost Durand
Le Maskoutain Dave Harmo vient de dévoiler son troisième album, À l’abri de la tempête. Photo François Larivière | Le Courrier ©

Le Maskoutain Dave Harmo vient de dévoiler son troisième album, À l’abri de la tempête. Photo François Larivière | Le Courrier ©

À peine un an après avoir dévoilé Plâtrer les trous de mémoire, voilà que Dave Harmo est déjà de retour avec un troisième album intitulé À l’abri de la tempête. Avec un univers musical solidifié, tourné davantage vers un son new folk, le Maskoutain présente ici son travail « le plus accompli » à ce jour.

Respirant l’authenticité, à coup d’observations du quotidien, ce disque regroupe neuf chansons originales, dont le premier extrait « Envie de partir » est une version revisitée du morceau « De ville en aiguille », en plus d’une reprise de la chanson « Pour l’amour qu’il nous reste » de Francine Raymond.

« Je ne savais même pas qu’elle avait déjà été reprise récemment [par Tire le coyote], avoue-t-il à propos de ce succès de 1989. Je cherchais simplement une reprise d’une chanson que les gens avaient aimée et qu’ils ne s’attendaient pas à entendre dans mon genre de musique. »

Après une année plus difficile collectivement en raison de la pandémie, Dave Harmo avait envie de livrer un album « plein d’espoir ».

« Ce sont des chansons jouées en majeur pour la plupart. Il n’y a pas de chanson triste ou presque. La vie reprend et on repart », s’exclame l’auteur-compositeur-interprète en entrevue avec LE COURRIER. « Ce sont des chansons de route », ajoute-t-il plus tard.

Si les deux premiers albums avaient une couleur plus country que folk, À l’abri de la tempête marque un virage new folk assumé et réussi. Le succès retentissant de la pièce « Va-t’en pas », qui touchait déjà à ces sonorités sur le précédent disque, l’a amené à dire à son réalisateur, Yanik Garon, « c’est vers ça qu’on s’en va », comme s’il avait trouvé son « X » dans ce créneau.

« Pour cet album, je voulais me diriger vers ce son-là. On avait vraiment une ligne directrice », soutient Dave Harmo en évoquant l’influence des premiers albums du groupe Mumford and Sons, des pionniers du genre.

Une continuité naturelle s’inscrit néanmoins avec l’album précédent puisque plusieurs chansons qui se retrouvent sur À l’abri de la tempête étaient déjà en chantier lorsque Plâtrer les trous de mémoire est paru l’an dernier. « Ça aurait pratiquement pu être un album double, mais en même temps, je pense que sur le nouvel album, on a vraiment atteint quelque chose », se réjouit celui qui enseigne la musique au Collège Saint-Maurice.

La pièce « Encore et encore », certainement l’une des plus personnelles enregistrées par le Maskoutain, s’est quant à elle glissée sur l’album à la toute dernière minute afin de rendre hommage à son père qui venait de décéder en juin.

« Je faisais l’aller-retour jusqu’à Shawinigan [d’où je viens] chaque jour pour aller voir mon père en fin de vie. Cette chanson-là parle de ça, de ce qui se passait à ce moment-là. Je l’ai écrite sur la route, avec mon dictaphone. Je disais à haute voix ce qui se passait en temps réel. En réécoutant ça, j’ai pris la guitare et ça a sorti d’un trait. »

Pour souligner la sortie d’À l’abri de la tempête, Dave Harmo tiendra un lancement au Zaricot le samedi 20 novembre. Pour l’occasion, sept musiciens seront sur scène pour donner vie aux nouvelles chansons devant le public maskoutain.

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